Frank McCourt à l’Olympique de Marseille, Gérard Lopez à Lille… A qui le tour ? A priori, ça ne sera pas Bordeaux dont le président Jean-Louis Triaud se contente des moyens du bord.
« Non. On a toujours fait face à nos budgets grâce au soutien de M6. On reste entre le cinquième et le septième budget de France, et puis voilà », a répondu le dirigeant dans L’Equipe. Et pour cause, le patron des Girondins estime que les investisseurs ne font pas de miracle dans un club de Ligue 1.
« Mais que vont faire ces gens ? Longtemps le football a fonctionné grâce à des mécènes. Aujourd'hui, ce sont des hommes d'affaires qui possèdent les clubs. Je vois mal un entrepreneur investir dans un club pour perdre de l'argent et gagner un titre, a expliqué Triaud. L'objectif, c'est de rentabiliser ses investissements. Est-ce possible dans le football ? C'est déjà une première question. Et si ça l'est, c'est quand même en étant prudent et raisonnable. Donc je n'ai pas l'impression qu'on soit en retard. » Du coup, le club aquitain pense toujours être ambitieux.
Les solutions de Triaud
« Bien sûr. Je ne vais pas dénigrer tout ce qui est prévu ailleurs, mais la presse prétend que M. McCourt veut investir 200 M€ dans les transferts. Ce n'est simplement que la moitié du budget annuel du PSG, a-t-il comparé. On peut recruter intelligemment et concourir. Nice en est la preuve. On dit régulièrement que Paris souhaiterait recruter un Cristiano Ronaldo ou un Lionel Messi, mais l'investissement représenterait plus de la totalité de l'enveloppe de ce qu'il y a à Marseille. Les investisseurs sont des gens qui réfléchissent et ne font pas n'importe quoi. S'ils ont plus de moyens que nous, alors il faudra qu'on essaye d'être plus malins qu'eux dans le recrutement ou la formation. » En attendant, Bordeaux ne parvient pas à se renforcer cet hiver.