Avec une seule victoire sur ses 13 derniers matchs toutes compétitions confondues, Bordeaux a terminé l’année 2017 de la pire des manières.
Au moment de dresser le bilan de cette première moitié de saison, Stéphane Martin a donc oublié l’habituelle langue de bois. Lucide, le président des Girondins a reconnu le début d’exercice « catastrophique » de son équipe qui, en plus de l’humiliation en tour préliminaire de l’Europa League à Videoton, a touché le fond à Paris (6-2) pour ne plus jamais remonter à la surface.
« C’est négatif. Très négatif même. Catastrophique, a lâché le dirigeant sur Girondins TV. Le début de championnat avait été très bon, mais sur la seconde partie, depuis la panne sèche de la huitième journée, c’est un bilan très négatif évidemment. (...) Si on fait l’historique du début de saison, cela commence par une grosse déception contre Videoton où on n’aurait jamais pensé échouer aussi tôt. Ensuite, il y a une très bonne période puisqu’on prend 15 points sur sept matches, et ça se termine par un crash au Parc des Princes sur lequel on se dit : "c’est Paris, donc ce n’est pas grave". »
Sauf que la claque du PSG a eu d’énormes conséquences sur la suite de la saison. « Peut-être que ça a été plus traumatisant que ce qu’on aurait pu penser, a admis Martin. Au-delà de la défaite, du score, il y a une première mi-temps qui est assez humiliante pour les joueurs. On a vraiment l’impression que Paris marque sur chacune des attaques, et qu’ils vont arrêter quand ils en auront envie, que ça peut terminer à dix, douze buts… Peut-être que ça a cassé le ressort. » Pour enfin oublier ce cauchemar, le patron de Bordeaux compte sur la pause de cet hiver.
La trêve pour sauver les Girondins ?
« On espère que cette trêve fera du bien, qu’ils passeront à autre chose, et qu’ils pourront enfin tourner la page. Mais c’est vrai que sur les deux dernières semaines, avec des matchs tous les trois jours, on voit que les joueurs sont touchés psychologiquement. Ça tient un moment, ils sont appliqués, font tout ce qu’ils peuvent, mais il y a quand même un poids très fort. Donc il va falloir travailler sur l’idée que c’est une nouvelle saison qui commence. Même si 15 jours c’est court, cela permet quand même de faire un bon break et d’essayer de repartir sur du plus positif parce que l’équipe ne peut pas avoir perdu sa valeur à ce point-là, c’est trop, c’est trop », a insisté le président qui, lui, n’aura pas vraiment de vacances avec le mercato hivernal.