Déterminés à pousser le président Frédéric Longuépée vers la sortie, des ultras des Girondins de Bordeaux ont envahi le Haillan mardi. Pas de quoi intimider le dirigeant.
En nommant Jean-Louis Gasset et Alain Roche, deux anciens de la maison, respectivement aux postes d’entraîneur et de directeur sportif, Frédéric Longuépée pensait peut-être calmer les supporters qui réclament sa démission. Mais depuis mardi, force est de constater que ces changements n’ont pas apaisé le conflit. Les Ultramarines sont en effet entrés au Haillan sans autorisation pour exiger le départ du président.
Autant dire que l’initiative n’a pas plu au principal concerné, lequel a répondu à ses détracteurs dans un entretien accordé à Sud Ouest. « Je suis toujours ouvert au dialogue. Mais je ne peux pas accepter le comportement d'une minorité qui se donne le droit de pénétrer dans le club et y rester plusieurs heures, a réagi le président du club aquitain. Contrairement à ce qui a pu être dit, cela a choqué des collaborateurs. »
Longuépée solidement installé
A priori, les ultras ne sont donc pas près d’obtenir ce qu’ils souhaitent. « Seuls moi et l'actionnaire pouvons décider de mon départ. Mes prérogatives sont les mêmes, on a réalisé un casting de gens soudés. On est en ordre de marche, a confié Longuépée, avant de revenir sur le départ de l'ancien coach Paulo Sousa après un accord à l’amiable. J'ai fait preuve d'ouverture d'esprit, car discuter avec un démissionnaire, ce n'est pas commun. Si on n'avait pas trouvé d'accord, il avait un contrat et il serait resté. » Pas sûr que les supporters le remercient pour autant…