Sur le marché depuis plusieurs mois, le club des Girondins de Bordeaux ne sera probablement pas vendu cet été. Pas forcément une histoire d'argent selon Pierre Rondeau.
En discussions avancées avec un fonds d'investissement américain au cours des dernières semaines, le club au scapulaire ne devrait pas changer de propriétaire en vue de la saison prochaine. Sauf retournement de situation d'ici au 15 juin, date à laquelle les négociations entre Bordeaux et GAPC prendront fin, M6 et Nicolas de Tavernost resteront effectivement à la tête du FCGB pour la vingtième année de suite. La faute à un manque de garanties financières de la part des Américains, qui proposent autour de 40 millions d'euros pour racheter le club alors que NDT réclame 70 ME, et sans une réelle vision à long terme. Autant dire que le rachat des Girondins devrait encore capoter, surtout que l'état d'esprit bordelais n'est pas forcément ouvert selon Pierre Rondeau.
« Selon la DNCG, l’actif Girondins de Bordeaux vaut 59 millions. Après, il y a un déficit de 14 millions sur 2016/2017 (20 millions sur 2017/2018), mais il faut aussi prendre en compte le pactole que va toucher le club à partir de 2020 avec les nouveaux droits TV. Les anciens dirigeants dirigent leur club pour des raisons affectives et non lucratives. Certains sont même supporters. Alors que les nouveaux ne viennent que pour avoir des résultats et faire du business. Il y a un vrai face-à-face là. Et les fonds d’investissement ont très mauvaise presse en France, quand on voit des exemples comme Colony Capital au PSG ou Gérard Lopez à Lille », a analysé, sur 20 Minutes, l’économiste du sport, qui estime donc que M6 ne vendra pas Bordeaux à n'importe quel prix et à n’importe qui, car la pérennité du club compte pour le groupe télévisuel.