Dans le viseur des supporters depuis plusieurs mois, le président délégué des Girondins Frédéric Longuépée a reçu la visite d’une centaine d’Ultras ce vendredi. Autant dire que la situation a dégénéré.
La tension est encore montée d’un cran à Bordeaux, dont le principal groupe de supporters met une énorme pression à la direction. En effet, les Ultramarines, qui ne s’estiment pas respectés par Frédéric Longuépée, réclament le départ du président délégué. Mais aussi celui d’Antony Thiodet, le directeur stratégie commerciale stade et réseaux du club. C’est pourquoi des membres de l’association, après avoir déployé des banderoles au Matmut Atlantique et organisé des grèves de chants, ont débarqué au Haillan ce vendredi avec le même message.
Longuépée a craqué
« Dégagez Longuépée/Thiodet », pouvait-on lire sur la bâche emmenée par la centaine de fans présents, qui ont également allumé des fumigènes. Forcément alerté, Longuépée, qui aurait reçu des menaces de mort ces derniers jours, a accepté de rencontrer une délégation de supporters dans son bureau pour un bref entretien raconté par Florian Brunet. « Nous n’étions pas là pour l’écouter, a confié le membre des Ultramarines sur Twitter. Après un an d’un dialogue méprisant, il est aujourd’hui impossible. "Je n’ai jamais reçu de menaces de mort" seront ses seules paroles. Nous lui avons simplement dit que nous ne lâcherons jamais et qu’il devait partir. »
Ce sont finalement les fans qui ont dû quitter le Haillan lorsque la police, appelée par le club, est arrivée au siège du FCGB. A noter que leur départ s’est déroulé dans le calme et sans débordement, précise Sud Ouest. Mais une chose est sûre, c’est que d’autres manifestations sont à prévoir, à l’heure où les deux fonds d’investissement américains GACP et King Street ne parviennent plus à collaborer à la tête du club.
Action #UB87 au château du Haillan @girondins #Bordeaux#LonguepeeDemission pic.twitter.com/aU6lM2Uqtx
— Romain Manci (@ManciRomain) November 29, 2019