Une apparition contre Nantes (victoire 1-0, 3e journée) pour 11 minutes de jeu, voilà à quoi se résume le temps de jeu de Mauro Arambarri (21 ans) avec Bordeaux cette saison.
C’est très peu, surtout pour un joueur arrivé avec une belle réputation l’hiver dernier, lorsque son compatriote Diego Forlan le décrivait comme l’un des meilleurs jeunes sud-américains. Autant dire que la situation de l’Uruguayen étonne dans son pays natal. « A 18 ans, il jouait déjà en Copa Libertadores (C1 sud-américaine), souligne Sébastian Taramasco, adjoint de la sélection U20 uruguayenne, dans Sud-Ouest. C'est un très bon joueur, tenace et mature avec une très bonne technique et une très bonne vision du jeu. Ce qui lui manquait surtout, en Uruguay, c'était du vécu, de l'expérience. Il est parti très jeune après une ascension très rapide. »
Et l’échec d’Arambarri est également une surprise pour les Girondins, dont le président Jean-Louis Triaud envisage un prêt particulier pour enfin lancer son joueur réputé timide. « Je ne crois pas qu'il soit malheureux, a confié le dirigeant. Mais il est très respectueux, peut-être un peu trop. (...) Par rapport à ce qu'on voyait de lui, sa carte de visite, la façon dont les pros en parlent encore, je suis surpris que ça ne marche pas mieux que ça. Je suis déçu mais pas catégorique. Un prêt ? A condition qu'il soit certain de jouer, quitte à mettre une clause avec une pénalité financière s'il ne dispute pas un minimum de matchs. » Et pourquoi pas à Nancy avec Pablo Correa ? L’entraîneur uruguayen...