Arrivé cet hiver à Bordeaux, l’Ukrainien Danylo Ignatenko vit un moment terrible. La famille du milieu de terrain se trouve toujours en Ukraine, actuellement attaquée par la Russie.
Dans ce contexte, la situation sportive des Girondins passe au second plan. Bordeaux tient surtout à soutenir son milieu de terrain Danylo Ignatenko, l’Ukrainien arrivé cet hiver et dont la famille est actuellement exposée aux attaques de la Russie. « Très affecté », le joueur prêté par le Shakhtar Donetsk s’est tout de même rendu à l’entraînement jeudi. Et a bénéficié de l’attention du coach David Guion.
Le FC Girondins de Bordeaux adresse tout son soutien à Danylo Ignatenko, sa famille et ses proches 🇺🇦
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) February 25, 2022
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« Hier (jeudi), il est arrivé à l'entraînement en pleurs, a raconté le technicien. J'ai discuté avec Dany, il est très, très affecté. Il a sa famille qui est sur place. Sa famille devait arriver le 1er mars, malheureusement ils ne pourront pas venir. Les joueurs sont très sensibles à cette situation, c'est une situation tellement difficile. Les garçons ont bien compris le message que j'ai donné à l'ensemble du groupe. Et je sais aussi que le club et la direction feront le nécessaire pour être à l'écoute et accompagner Dany du mieux possible. »
A priori, Danylo Ignatenko décidera lui-même s’il peut participer au match à Clermont dimanche. Mais pour le moment, David Guion l’annonce seulement incertain. « Très sincèrement, c'est au jour le jour, je veux voir dans quel état psychologique il est ce matin, a confié le coach bordelais ce vendredi. C'est très difficile de se mettre à sa place, vous vous doutez bien. C'est difficile de répondre, je vais rediscuter avec lui. » En plus du successeur de Vladimir Petkovic, le reste du groupe souhaite également soutenir l’Ukrainien, à l’image du capitaine Josuha Guilavogui.
Guilavogui présent pour Ignatenko
« Lorsque vous avez un coéquipier qui arrive le matin, qui est vide, qui est collé à son téléphone, qui ne sait pas ce qui se passe et qui ne sait pas s'il va recevoir un message après l'entraînement... C'est une chose que je n'avais jamais vécue, je pense que personne dans le vestiaire ne l'a vécue. Voir la détresse d'un coéquipier, c'est vraiment très dur. Ça ne reste que des mots mais on peut lui apporter juste un regard, une petite caresse sur l'épaule pour lui témoigner notre affection mais j'avoue que c'est très, très difficile », a réagi l’ancien Stéphanois, lui aussi touché par la situation.