Laurent Koscielny a profité d'une conférence de presse pour pousser un coup de gueule contre la mentalité de certains de ses coéquipiers.
Onzièmes de Ligue 1 avec 33 points, les Girondins de Bordeaux sont installés dans ce qu'on appelle le ventre mou du championnat. Trop limités pour jouer l'Europe mais disposant d'un effectif suffisamment qualitatif pour obtenir le maintien, les Bordelais n'affichent pas vraiment d'ambition pour la fin de la saison. Et bien que le club au scapulaire soit réputé pour sa tranquillité, même à Bordeaux, la situation peut s'envenimer. Déjà, après le match nul concédé face à l'OM en supériorité numérique, les cadres du vestiaire avaient été agacés par la performance jugée trop individualiste d'Hatem Ben Arfa. Débarqué en Gironde en août 2019 après neuf ans passés à Arsenal, Laurent Koscielny incarne cet esprit de révolte. Habitué aux exigences du très haut niveau après son expérience en Premier League et avec les Bleus, le capitaine girondin a profité d'une conférence de presse pour passer un nouveau coup de gueule contre la mentalité de certains de ses coéquipiers.
« L’ambiance est moyenne, voire très moyenne. Il faut être réaliste. C’est un groupe avec énormément de joueurs en fin de contrat, des joueurs qui veulent partir. Il faut rester avec ceux qui ont envie de se battre, de partager, de progresser. C’est une fin de cycle. Quand tu as autant de joueurs comme ça, qui ne te donnent pas envie de travailler, c’est difficile d’avoir des résultats. C’est pour ça aussi que dès fois je peux être méchant dans mes paroles. Ce sont de bons mecs, mais si tu ne te donnes pas les moyens de progresser et avoir des objectifs, tu n’auras rien. Et au bout d’un moment, on t’oubliera. Là-dessus, j’ai du mal avec certains parce que pour moi, ça passe par le travail. On m’a inculqué des valeurs et on n’a certainement pas eu la même éducation. Là-dessus, j’ai un peu de mal. A un moment donné, il faut aller sur le terrain avec les mecs en qui tu as confiance et qui sont dans le même état d’esprit que toi. Le coach fera son équipe jusqu’à la fin de la saison, mais là il y a trois mois très importants. A nous de prendre des points le plus vite possible pour obtenir le maintien. Et après, tourner la page de cette saison et faire certainement un peu le ménage » a expliqué le défenseur de 35 ans. Si aucun nom n'a été cité par le natif de Tulle, on sait que ses relations avec Hatem Ben Arfa sont loin d'être au beau fixe. Dans ce climat quelque peu tendu, les Girondins affronteront le FC Metz samedi à 13h00.