Ancien actionnaire des Girondins de Bordeaux, Nicolas De Tavernost est revenu sur la vente du club au cours d'un entretien pour Sud-Ouest.
Installés dans le ventre mou du championnat (11e), les Girondins de Bordeaux vivent une saison sans grandes ambitions. Piteusement éliminés de la Coupe de France par le voisin toulousain, les Bordelais ne semblent ni en mesure d'accrocher l'Europe, ni trop en danger pour lutter pour le maintien. Au-delà du sportif, le club traverse de grandes difficultés d'un point de vue financier. Très impacté par la crise liée au Covid-19, les Girondins ont même du se séparer de nombreux salariés. Une situation économique qui était loin d'être prévue lorsque le fond d'investissement américain GACP a repris le club en 2018. Dans un entretien accordé à Sud-Ouest, Nicolas De Tavernost, ancien actionnaire du club par le biais de M6, a évoqué la situation du club, et sa décision de vendre il y a maintenant plusieurs années.
« Non, je ne regrette pas d'avoir vendu le club. Bordeaux a un propriétaire qui fait face à ses échéances, ce n'est pas si mal. L'arrivée du Qatar au PSG a changé la donne. Ça devenait une compétition pour milliardaires, ce que nous ne sommes pas. Certains nous demandaient de partir, ça ne nous a pas encouragés à rester. À la moindre difficulté, nous n'étions pas ménagés. Sur GACP, nous avons une grosse déception, nous pensions que ces gens resteraient sur la durée car ils venaient avec King Street qui a des moyens. Nous nous sommes probablement trompés puisqu'ils sont repartis » a déclaré l'ancien patron des Girondins, précisant que dans les moments compliqués, King Street a remis de l'argent dans les caisses. Malgré une qualité de jeu supérieure depuis les arrivées de Jean-Louis Gasset et Hatem Ben Arfa, Bordeaux reste actuellement bien loin du niveau de ses belles années.