Une seule victoire sur les onze derniers matchs toutes compétitions confondues, c’est la terrible série en cours des Girondins de Bordeaux.
Dans ces conditions, c’est systématiquement l’entraîneur qui est ciblé par les critiques. Malgré son optimisme, Jocelyn Gourvennec n’échappe pas à la règle, lui qui se retrouve dans le viseur des Ultramarines, le principale groupe de supporters bordelais. « Gourvennec démission », a pu entendre le technicien lors des deux dernières rencontres. Reste à savoir si, en plus des fans, les joueurs ont eux aussi lâché le coach. A en croire Daniel Riolo, ce n’est pas le cas pour le moment.
Gourvennec a sondé le groupe
« Je ne crois pas que Jocelyn Gourvennec soit vraiment menacé. Je ne crois pas que Bordeaux soit prêt à se demander qui ils vont prendre comme coach. Il y a eu des entretiens individuels, il a voulu rencontrer individuellement les joueurs, a raconté le consultant de RMC. Tous les entretiens ont montré que tous les joueurs sont derrière lui, qu’il n’y a pas de lâchage de coach. De ce coté-là, je ne pense pas qu’il soit menacé. Tout le monde a l’air de dire "tout va bien on continue." »
« Mais bon… Les mecs, s’ils ne veulent pas jouer, il ne faut pas jouer. Techniquement, c’était terrible, a critiqué Riolo après la défaite à Toulouse (2-0) mardi en Coupe de la Ligue. Il y a des lacunes chez ces professionnels. Parfois dans ce match face à Toulouse, ce sont des fautes professionnelles. Dans les contrats que les joueurs signent, il n’y a pas écrit qu’ils ne joueront bien qu’en championnat et qu’on se fout de la Coupe de la Ligue. Et de l’Europa League aussi au passage. » L’occasion pour lui de souligner le faible niveau du latéral gauche Maxime Poundjé, formé au club.
Riolo prend l’exemple d’un Girondin
« Un mec comme Poundjé, qui lui a signé son contrat professionnel ? Il ne sait pas jouer au foot le mec, a-t-il lâché. Il ne faut pas que tu saches faire une passe devant un éducateur à un moment ? Je ne sais pas comment certains font pour passer les stades de la formation. Si tu regardais, sur les cinq dernières années, tous les joueurs qui ont joué dans ces clubs-là, ceux de milieu de tableau traditionnels, tu dois avoir 50 ou 60% de joueurs qui disparaissent au bout d’un an ou deux. » Que Riolo se rassure, Bordeaux a prévu de s’appuyer sur des recrues hivernales, et non sur ses jeunes, pour réaliser une meilleure deuxième partie de saison.