Sur le point de racheter les Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez présente un projet jugé dangereux pour l’avenir du club aquitain. D’autant que le dirigeant, qui comptait uniquement investir de l’argent emprunté, vient de faire apparaître 7 millions d’euros de ses fonds propres.
Alors que le président Frédéric Longuépée s’apprêtait à lancer la procédure de redressement judiciaire, avec le risque de provoquer la relégation administrative en Ligue 2, Gérard Lopez est apparu en sauveur. L’Hispano-Luxembourgeois, qui s’est séparé de son allié Pascal Rigo, a présenté une offre de rachat qui a convaincu le propriétaire King Street. Mais le chemin n’est pas encore terminé pour le potentiel repreneur, qui doit encore convaincre la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Une étape qui s’annonce périlleuse si l’on en croit l’économiste du sport Pierre Rondeau.
Le projet de Lopez inquiète
« Je serais très curieux de voir comment la DNCG va raisonner, a confié l’invité de l’After Foot sur RMC. Parce que quand tu regardes le dossier, tu ne peux que t'en inquiéter. Les supporters te diront qu'ils ont été sauvés de la relégation et du redressement judiciaire, ce qui est vrai. Mais est-ce que ce ne serait pas reculer pour mieux sauter ? » En tout cas, Gérard Lopez a fait le nécessaire pour renforcer son dossier. Alors qu’il partait pour racheter Bordeaux uniquement à crédit, l’homme d’affaires a finalement pioché dans ses fonds propres à hauteur de 7 millions d’euros.
Mais là encore, des doutes apparaissent sur la provenance de cet argent soudainement apparu. « Gérard Lopez va mettre 7 millions d'euros de ses fonds propres, la question c'est d'où viennent-ils ? Parce qu'il faut bien rappeler qu'il y a 48 heures, il n'avait pas d'argent, s’est étonné Pierre Rondeau. C'était uniquement par crédit qu'il allait racheter le club. Et maintenant il vient avec 7 millions d'euros. » Début juillet, l’ancien patron du LOSC devra tout expliquer à la DNCG.