Bruno Fievet, candidat au rachat des Girondins de Bordeaux, a expliqué à GirondinsideTV que la somme nécessaire à remettre le club sur pied est trop importante.
Les semaines passent à Bordeaux, et la situation semble de plus en plus critique. En grande difficulté sur le plan sportif avec une dangereuse quinzième place en Ligue 1, les Girondins sont également dans le flou d'un point de vue institutionnel. Depuis le départ de GACP en 2019 et le rachat de ses parts par le groupe américain King Street, de nombreuses rumeurs circulent autour d'une éventuelle vente du club. Nicolas de Tavernost, ancien actionnaire majoritaire des Girondins avait même évoqué certains regrets vis-à-vis de GACP. Bruno Fievet, candidat au rachat du club, a détaillé son projet au cours de Présent dans l'émission GirondinsideTV.
« Afin de recontextualiser, on a fait une première approche en février 2020 qui n’a pas eu de suite, sans réponse de la part de King Street. Je trouvais que le timing était bon pour eux car ils venaient d’hériter d’un club qu’ils ne voulaient pas. On s’est renseigné et on a travaillé sur une offre pouvant les toucher. En septembre, on a fait une offre conséquente d'à peu près 70 millions d’euros, prix auquel nous étions prêts à s’engager. Il faut savoir qu’à cette époque là, les droits télés n’étaient pas le château de cartes qui s’est effondré ensuite. Les stades n’étaient pas encore trop fermés, le club valait encore ce prix là. Aujourd’hui, il ne vaut clairement plus ça, d’où ce déficit qui ne cesse d’augmenter et qui sera encore présent l’année prochaine. Il faut souligner le fait que le propriétaire remette la main à la poche pour sauver financièrement ce club, cela reste malgré tout une lente agonie. On a fait une offre cohérente dans un contexte encore favorable » a expliqué l'homme de 62 ans, dans des propos retranscrits par Girondins33.com.
Un ticket d'entrée à 260 millions d'euros
Mais si King Street n'est pas fondamentalement opposé à une vente, le montant réclamé par le groupe d'investissement est bien trop élevé compte tenu du contexte économique actuel. « Aujourd’hui, nous sommes obligés de se dire qu’on ne peut pas racheter les Girondins. King Street en veut au minimum 100 millions, il y a 80 millions de déficit, 56 millions de dettes Fortress qui devront être remboursés en octobre 2022, ça fait déjà 236 millions et vous n’avez absolument pas réorganisé le club. Dans l'état dans lequel il est, il y a de nombreuses restructurations à faire, de joueurs et d’administration à faire partir et puis il faut acheter des nouveaux joueurs à acheter. Il faut au minimum 30-40 millions pour acheter quelques joueurs qui ont de la valeur. Aujourd’hui, le ticket d’entrée est à 260 millions pour tenter de faire quelque chose, je ne les ai pas. D’abord moi, Bruno Fievet je ne les ai pas car je ne suis pas un prince qatari ou un fonds d’investissement américain. Mais les investisseurs que je représente ne sont pas prêts à mettre 260 millions sur la table pour acheter les Girondins de Bordeaux et personne n’est prêt à le faire » a conclut l'homme d'affaire. L'histoire conflictuelle entre King Street et Bordeaux est donc loin d'être terminée. Les Marines et Blancs doivent désormais se concentrer sur un match périlleux face à l'AS Monaco dimanche après-midi.