Après sept matchs sans victoire en championnat, les Girondins de Bordeaux ont mis fin à leur mauvaise série en battant l’AS Saint-Etienne (3-0) mardi.
Plus que de la satisfaction, ce succès représente un énorme soulagement pour les hommes de Jocelyn Gourvennec, en pleine crise de confiance ces dernières semaines. Il faut dire que les Marine et Blanc, plutôt satisfaits du contenu de certaines rencontres, n’étaient pas récompensés. De quoi provoquer la colère des supporters qui, comme souvent à Bordeaux, se demandaient presque si les joueurs se sentaient concernés par cette situation. Que les fans se rassurent, Benoît Costil et ses coéquipiers ont bien souffert moralement.
« Il reste encore beaucoup de chemin devant nous. C'est une belle victoire, où les choses nous ont souri, s’est réjoui le gardien bordelais. Aujourd'hui, on frappe de 30 mètres ça fait mouche, alors qu'il y a encore un match, on frappe aux 6 mètres et ça fait barre. Voilà la différence. Et cette différence elle est aussi dans le fait que j'ai arrêté les frappes, alors qu'avant c'était des buts. Vous me demandez une explication ? Je n'ai aucune explication... Sur les matchs d'avant, même si on est parfois passés au travers, on manquait aussi de réussite ; et on avait retrouvé un peu de justesse technique, de la cohérence, du dynamisme... Mais sans la réussite, on restait sur une mauvaise série, et le doute s'était installé, même inconsciemment. »
« On ne s’en tape pas le cul par terre »
« Cette victoire, c'est un soulagement, mais on ne peut pas triompher non plus, parce qu'on sort d'une série de 7 matchs et d'un mois et demi qui a été très difficile. Si les gens se sont imaginés qu'on s'en tapait le cul par terre, pour diverses raisons, non... On est des passionnés de foot, on aime le ballon, donc on est heureux quand ça se passe bien et on est tristes quand ça ne va pas, tout simplement. Nos journées ne sont pas les mêmes, nos relations avec nos proches ne sont pas les mêmes quand ça ne va pas, on fait et on vit les choses pleinement dans notre métier », a expliqué l’ancien Rennais, qui espère que les Girondins ont définitivement tourné la page.