L’appel du pied de François Pinault, propriétaire du Stade Rennais, pour sauver les Girondins de Bordeaux, fait son petit effet.
Le milliardaire ne peut pas racheter lui-même le club aquitain, le règlement l’interdit logiquement de posséder deux clubs professionnels, mais il a incité dans une tribune dans L’Equipe les amoureux du club, et notamment les propriétaires ou associations de grands crus, à se mobiliser pour éviter l’écroulement des Girondins. Pour le propriétaire des Château Latour, c’est le moment ou jamais de récupérer le club avec une identité forte de la région, et Philippe Castéja, propriétaire bordelais et président du conseil de certains grands crus, y adhère totalement. Même s'il y a encore une sacrée marge avant de voir le monde viticole prendre la relève de King Street, qui a laissé le club dans une situation financière délicate.
« L’appel de François Pinault est très intéressant : c’est un message positif qui j’espère va réveiller le monde du vin et des grands crus à Bordeaux. Il est regrettable de voir le club dans cette position. J’espère que cette idée va désormais faire son chemin. Même si ce n’est pas juridiquement la mission de notre association, je souhaite que le Conseil des Grands Crus Classés en 1855 participe à fédérer les bonnes volontés, contribue à explorer ce qui est faisable pour le club et aide ceux qui seront les moteurs du sauvetage des Girondins de Bordeaux. C’est une question d’image de marque. Il faut reprendre le flambeau », a demandé dans Sud-Ouest le propriétaire de plusieurs châteaux, persuadé que le coup vaut la peine d’être tenté. Reste à savoir si ce beau monde va arriver à s’organiser pour présenter un projet en vue d’une reprise, sachant que le monde viticole a souvent été proche des Girondins par le biais du sponsoring. Néanmoins, la position actuelle des propriétaires est plus d’accompagner un nouveau projet, que d’en créer un capable de reprendre le club directement.