C’est un véritable coup de tonnerre qui a résonné dans le ciel aquitain et dans toute la France du football ce vendredi.
En grande difficulté depuis des mois, l’actionnaire King Street a brutalement annoncé qu’il ne financerait plus le club au scapulaire, et n’épongerait donc pas les dettes en fin de saison comme il s’y était régulièrement engagé, et encore très récemment. Cela va déboucher sur une mise sous tutelle du tribunal de commerce de Bordeaux, et une possible revente du club pour aider à sa survie. Pour le moment, les Girondins sont concentrés sur le maintien en Ligue 1, qui est encore loin d’être acquis vue la forme actuelle de la formation de Jean-Louis Gasset. Mais que va-t-il désormais se passer dans les prochains jours chez les Girondins ?
Pour le moment, King Street a des obligations jusqu’au 30 juin, et malgré son annonce récente, cela permet d’éviter tout dépôt de bilan précipité, qui remettrait en cause la participation de l’équipe à la fin du championnat de Ligue 1. Ce pire scénario écarté, la situation est néanmoins très délicate, notamment si aucun repreneur ne décide de reprendre le club, et les problèmes financiers qui vont avec. Dans ce cas, lors du passage de la DNCG, l’absence de fonds et de capacité à payer les salaires peut provoquer le dépôt de bilan, et donc la rétrogradation du club à un niveau inférieur, avec la mise au chômage de tout le personnel. Enfin, le scénario le plus favorable est celui d’un repreneur qui rachète immédiatement le club et lui permet de continuer son train de vie. Dès lors, malgré les circonstances pressantes, cela sera perçu comme un rachat normal, sans pénalité sportive ni financière, et permettra aux Girondins de poursuivre leur longue histoire au niveau professionnel. Pour le moment, King Street n’a donné aucune indication sur sa capacité à faciliter une reprise, et seul l’entrepreneur local Bruno Fiévet a laissé entendre qu’il pourrait être candidat, sous certaines conditions forcément.