Lassé par les frais liés au Matmut Atlantique, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic presse pour la vente du stade. L’élu écologiste verrait bien le propriétaire des Girondins Gérard Lopez racheter l’enceinte.
La volonté de Pierre Hurmic ne date pas d’hier. Depuis plusieurs mois, le maire de Bordeaux milite activement pour la vente du Matmut Atlantique, qui représente selon lui un véritable gouffre financier. Reste à savoir qui pourrait racheter l’enceinte notamment construite pour l’Euro 2016. L’élu a une petite idée sur l’éventuel repreneur, lui qui verrait bien le propriétaire des Girondins Gérard Lopez ressortir son costume de sauveur, peu de temps après le rachat du club menacé par une rétrogradation administrative.
« Un fiasco financier, sportif et écologique »
« Il n’y aura pas d’argent public investi dans le nouveau stade, a prévenu le maire écologiste interrogé par Sud Ouest. Il est hors de question que ce soit le contribuable qui finance les excès du foot business. Cet investissement est un fiasco financier, sportif et écologique. De tous les stades construits en vue de l’Euro 2016, celui de Bordeaux est celui qui fait le moins d’efforts sur le plan environnemental. Son bilan carbone est aberrant. En particulier en ce qui concerne l’entretien de la pelouse. La ville de Bordeaux s’est fait promener par l’UEFA. »
« Je ferai tout pour mettre ce stade en vente, a insisté Pierre Hurmic. Je serais tout à fait favorable à ce que Gérard Lopez le rachète, qu’on parte sur le même modèle que Lyon, où une même holding gère à la fois le club et le Groupama Stadium. Il me semble normal qu’un club sportif s’investisse dans le stade où il joue. Il n’est jamais bon d’avoir des sociétés écrans. » Déterminé, le maire de Bordeaux a déjà prévu de rencontrer les dirigeants de SBA (Stade Bordeaux Atlantique), l’exploitant du Matmut Atlantique jusqu’en 2045.