Bordeaux se redresse lentement après son énorme passage à vide de février. Le resserrement en tête en fait toujours un candidat au titre, mais souvent oublié.
La faillite de Lyon, le retour de Marseille, la saison inespérée du PSG. Tels sont les gros titres de la presse française depuis une bonne semaine afin de mettre en avant la course à trois qui devrait s’opérer dans les 10 derniers matchs pour remporter le championnat. Une équipe se trouvant pourtant tout près est oubliée. Bordeaux, malgré son énorme passage à vide du mois de février (aucune victoire en championnat, élimination en Coupe UEFA), n’est qu’à trois points du leader lyonnais. Un petit exploit, d’autant plus que, sans faire un véritable récital à domicile, Bordeaux est parvenu à vaincre Lorient et Nice pour se remettre en course, du moins sur le plan comptable, même avec la cuite reçue à Toulouse entre temps (3-0). « Cette victoire face à Nice nous redonne un bon petit coup de fouet. Du premier au huitième, tout le monde peut encore croire au titre. Il ne sert à rien de dire que nous visons le titre. Moi, ce que je veux, c'est que l'équipe évolue à son niveau. Point. C'est ce que j'ai demandé aux joueurs. On verra ensuite ce qu'il adviendra. Peut-être qu'il y aura des gens qui joueront mieux que nous », a expliqué le président bordelais Jean-Louis Triaud, qui en profite même pour pointer du doigt les arbitres sur des erreurs passés mais très coûteuses selon le dirigeant des Girondins.
Jean-Louis Triaud revient notamment pour Sud Ouest sur le but égalisateur de Grenoble (1-1) lors de la 24e journée, marqué par César en position de hors-jeu. « Rien qu'avec les deux points de Grenoble, nous serions avec Marseille et Paris. On dit que cela s'équilibre sur une saison, mais je ne crois pas que nous ayons été avantagés de cette façon-là. Il ne s'agissait pas de penalty litigieux ou de ballon rentré ou non rentré, mais de hors-jeu flagrants. Avec la vidéo, nous compterions quatre points de plus à notre actif... », estime le président bordelais, qui peut ajouter son nom à la longue liste des présidents pour qui l’arbitrage a vraiment bon dos cette saison. Difficile de croire que de tels propos aideront vraiment Bordeaux « à évoluer à son vrai niveau».