Champion en titre et nettement en tête du championnat, Bordeaux recevra Marseille ce dimanche soir pour enfoncer le clou. L’OM jouera probablement sa dernière chance pour le titre.
La Coupe de la Ligue et la Coupe de France sont – difficilement – passés en ce début du mois de janvier, que la Ligue se prépare à vivre son premier choc. Jusqu’ici, les rencontres au sommet ont été particulièrement disputées, à l’image du déjà fameux 5-5 entre Lyon et Marseille à Gerland. Les Phocéens donneraient cher pour marquer à nouveau cinq buts ce dimanche soir à Chaban-Delmas, face à des Girondins dont la solidité défensive n’est plus à prouver, comme ils ont su le rappeler lors du match aller au Vélodrome, avec un solide 0-0. Autant dire, qu’avec plus de 10 longueurs d’avance au coup d’envoi, les champions de France se contenteraient largement d’un nouveau partage des points, même s’ils mettent un point d’honneur à remporter ce choc. Surtout que les joueurs de Laurent Blanc tiennent à éviter l’impact physique, l’une des grandes forces de l’OM cette saison avec des joueurs comme Diawara, Heinze, Cissé et Brandao.
« Nous sommes chez nous, où nous avons toujours plus de maîtrise. Nous allons mieux jouer et nous créer plus d’occasions. Nous devons faire comme pour n’importe quel autre match : faire le jeu. Nous sommes bien psychologiquement. Nous avons fini l’année sur de bons résultats et nous la commençons par une victoire. Le coach fait tourner l’effectif et tout le groupe se sent concerné. Moralement, nous sommes bien », explique Marouane Chamakh, pour qui soirée passée aux cotés de son ancien coéquipier Souleymane Diawara promet d’être agitée.
Une perspective qui ne déplairait pas au défenseur sénégalais, désireux d’appuyer là où ça fait mal, même si faits et gestes seront particulièrement épiés par un public aquitain qui a plutôt mal digéré son départ pour l’ennemi cet été. « Les supporters m’en veulent, mais c’est le football. Il y a des départs, des arrivées. Certains vont me siffler mais ils ne sont pas tous comme ça, il y en a qui m’aiment. J’ai la trentaine, je vais avoir des sifflets mais je serai concentré et ferai abstraction de tout cela. Il faudra les priver de ballon, les empêcher de jouer, mettre de l’impact physique et mettre un but de plus qu’eux », a résumé Diawara, pour qui le football paraitrait presque simple avec ce plan de jeu. Ce qui pourrait être compliqué en revanche, c’est de mettre fin à la série qui dure depuis 32 ans, date de la dernière victoire marseillaise à Bordeaux.