L'actionnaire majoritaire des Girondins justifie ses dépenses, pas assez importants au goût de son entraîneur Laurent Blanc.
Patron de M6, actionnaire majoritaire de Bordeaux, Nicolas De Tavernost a répondu dans les colonnes de l’Equipe à son entraîneur Laurent Blanc, lequel avait mis en avant les limites économiques du club aquitain pour justifier l’élimination en Ligue des champions la semaine passée face à l’AS Rome. « Blanc a raison. Ce sont souvent ceux qui ont le plus de moyens qui réussissent le mieux. Mais Bordeaux n’est pas Chelsea et Tavernost n’est pas Abramovitch. M 6 n’est pas un mécène qui a vocation à subventionner le club à perte. Nous sommes sans doute petits sur le plan européen. Mais sur le plan national, nous ne sommes pas ridicules. Il nous faut donc jouer trois ou quatre fois de suite la Ligue des champions, comme l’a fait Lyon, pour grandir. C’est un bon exemple de régularité. Seule une gestion industrielle permettra aux Girondins de progresser. En dix ans de présence à Bordeaux, on a appris que dans le football on réclamait toujours plus d’argent. Mais c’est aussi comme ça dans la télé. Le directeur des programmes, il n’en a jamais assez... Mais le football doit faire attention et ne pas croire qu’il est assis sur une mine d’or. La crise ne l’épargnera pas », prévient De Tavernost.