Les accusations de racisme lancées par le groupe des Ultramarines à l'encontre de Benoît Costil prennent un tour juridique, le gardien de but bordelais ayant décidé de porter plainte.
72 heures après les incidents intervenus entre Benoît Costil et des membres des Ultramarines Bordeaux 1987 à la mi-temps du match entre les Girondins et Montpellier, l’affaire prend une autre tournure. En effet, selon RMC et L’Equipe, ulcéré d’avoir été accusé de « racisme » par les UB87, le gardien de but bordelais a décidé de porter plainte, et il pourrait rapidement être imité par Laurent Koscielny. Plusieurs médias ont tenté d’enquêter sur ces accusations, et aucun témoignage ne va dans ce sens, même si un ancien salarié du club affirme que Costil et Koscielny ont eu de tels comportements. Sud-Ouest a précisé de son côté que ce salarié, qui a quitté Bordeaux en début d’année, en voulait aux cadres du vestiaires, lesquels auraient refusé de lui verser des « étrennes » en fin d’année. Dans un long communiqué de trois pages, les Ultras affirment toujours avoir raison, estimant que l’absence de témoignages allant dans leur sens était prévisible dans une sorte d’omerta générale dans le vestiaire. Les Ultramarines estiment que c’est à Gérard Lopez, dont ils sont proches d’après une récente interview du président des Girondins de Bordeaux, de faire son travail et au club de sanctionner ou pas les actes de Benoît Costil. Et les UB87 de clairement faire savoir qu’ils tournaient la page Costil, même s’ils savent et espèrent que l’affaire n’en restera pas là.
Les Ultramarines assument leurs accusations contre Costil
Communiqué, 23 mars 2022.
— Ultramarines 1987 (@ub87officiel) March 23, 2022
A nos adhérents, à notre tribune, aux supporters et supportrices des Girondins. ⬇️ pic.twitter.com/2jrn0jENlX
« Il faut être clair : les paroles et les gestes de Benoit Costil sont la plus grande offense que le Virage Sud ait connue de la part d'un joueur depuis sa création. Belle récompense pour une tribune dont tout le monde vante encore la fidélité dans ces moments abominables, pour des passionnés qui se saignent encore financièrement pour suivre l'équipe à des centaines de kilomètres (...) Alors, nous allons, de notre côté, clore ce dossier en demandant expressément aux Girondins de Bordeaux de conduire une enquête sérieuse, rigoureuse, et rapide. La balle est dans leur camp. Si la couardise et les intérêts des différents acteurs de cette scène ne prennent pas le dessus, les langues se délieront, inévitablement (...) Qu'importe si nous y laissons des plumes. Il était de notre devoir de transmettre ces informations au grand public, et de mettre le club devant ses responsabilités. Aujourd'hui, nous estimons avoir joué, une fois de plus, notre rôle de lanceurs d'alerte. Comme nous l'avions fait lors de la diffusion des Leaks, ainsi que d'autres informations (...) Nous condamnons avec force les dizaines de messages d'injures, de menaces physiques, de courriers et d'appels anonymes reçus par un de nos porte-parole. Une véritable politique de harcèlement qu'il convient de qualifier comme telle et qui ne restera pas sans suite », préviennent les Ultramarines Bordeaux 1987, qui à en lire les réactions sur les réseaux sociaux ont bien du mal à convaincre la grand communauté des supporters girondins.
🔴⚽️Benoit Costil et Laurent Koscielny ont, eux, réuni le groupe ce mercredi matin après les articles parus dans la presse. Ils ont demandé aux joueurs de s'exprimer si certains avaient quelque chose à leur reprocher. 1/2 #Bordeaux #Girondins #FCGB
— Clement Carpentier (@clementcarpet) March 23, 2022
Ce même mercredi, Benoît Costil et Laurent Koscielny ont pris l'initiative de réunir l'ensemble les joueurs afin de poser la question de confiance et savoir si certains avaient des reproches à faire. « Benoit Costil et Laurent Koscielny ont, eux, réuni le groupe ce mercredi matin après les articles parus dans la presse. Ils ont demandé aux joueurs de s’exprimer si certains avaient quelque chose à leur reprocher. Thomas Jacquemier, le directeur général du club, était également présent. Il a expliqué que son bureau était grand ouvert et que si des personnes voulaient s’exprimer auprès de lui, ils les attendaient », précise Clément Carpentier, journaliste pour 20 Minutes.