Sportivement les Girondins de Bordeaux filent vers la Ligue 2, mais la situation autour du club au scapulaire devient explosive. Même chez les Ultras, on se déchire et Benoît Costil focalise cette violente crise.
La défaite (0-2) dimanche contre Montpellier, alors que Bordeaux a joué à 11 contre 9 durant toute la seconde période, a été celle de trop pour une partie des supporters girondins, lesquels sont allés demander des comptes aux joueurs de David Guion à la sortie du Matmut Atlantique. Mais avant cela, la tension avait été grande juste à la pause, puisque Benoît Costil s’est pris la tête avec des Ultras, le gardien de but finissant par traiter ces derniers de « vendus », geste de la main à l’appui, ce qui lui a valu de rentrer vers les vestiaires sous la protection de stadiers sous les insultes. Si le portier bordelais a ainsi qualifié les responsables des supporters, c’est que du côté des Girondins, l’interview de Gérard Lopez la semaine passée dans L’Equipe a fait du bruit, y compris chez les fans les plus endurcis. En effet, le propriétaire du club a confié qu’avant même de racheter le club il était en relation avec Florian Brunet, le très influent porte-parole des Ultramarines Bordeaux 1987, Gérard Lopez et son staff ayant même régulièrement des « réunions de travail » avec les UB87. De quoi évidemment changer la vision qu’ont certains de ce groupe de supporters et de ses leaders et explique le « vendu » lâché par Benoît Costil.
Costil doit être viré, les Ultras sont des vendus, chaude ambiance à Bordeaux
En réponse à cela, et via leur compte Twitter, les Ultras ont, eux, accusé Benoît Costil d’avoir eu un comportement « scandaleux » et même plus grave dans le vestiaire, sans toutefois apporter la moindre preuve, des faits qu’ils auraient rapportés aux dirigeants. Et les UB87 réclament désormais le départ « au plus vite » du gardien de but. « Costil a mis le feu au poudre. Ses propos tenus «vous êtes des vendus» sont impardonnables. Ces faits sont l’illustration d’attitudes récurrentes de mépris pour les autres qui depuis tant de mois saccagent le groupe », a expliqué, de son côté, Florian Brunet, dont la parole a cependant eu plus de mal à être entendu suite aux révélations sur sa relation avec Gérard Lopez. « Florian on a déjà eu la discussion tu n'as plus aucune légitimité pour la grosse majorité des supporters », « Pourquoi défendre autant Gérard Lopez ? Certes Costil n a pas a faire ce geste envers vous mais depuis des années vous avez bougés contre certains entraîneurs ou la direction et là on a l’impression que Gérard Lopez a une certaine protection. Vu de l’extérieur c’est assez bizarre », « La mémoire est courte ! Sans costil ça fait 3 ans qu'on serait en L2 ! Un accrochage entre joueur sur le terrain est juste normal ! Son geste es aussi logique vous êtes vendus par GL . Un groupe soi-disant indépendant ! Clairement je ne me reconnais pas dans vos actes et paroles », sont quelques-uns des réponses faites au leader du Ultras, qui a cependant reçu le soutien….de Gérard Lopez. Via les réseaux sociaux, le propriétaire du club, qui fonce vers la Ligue 2, a soutenu les supporters : « Le match d’aujourd’hui était inadmissible. J’ai échangé avec nos supporters à la mi-temps. Ils étaient écoeurés et je les comprends. L’ensemble des salariés et du staff fait son maximum tous les jours pour l’équipe. Mais le foot finit toujours par se jouer sur le terrain et c’est alors de la responsabilité de nos joueurs. Je m’exprimerai très rapidement directement avec nos supporters ».