Rétrogradé en National 2 au terme de longues démarches, Bordeaux a obtenu l’autorisation de retarder sa saison pour construire son effectif. Cet accord ne plaît pas à l’entraîneur de Châteaubriant Papy Leye, impliqué dans un échange tendu avec son homologue girondin Bruno Irlès.
Jugé arrogant et spécialiste des clashs avec ses homologues la saison dernière, l’entraîneur espagnol Albert Riera a quitté Bordeaux cet été. Pourtant, des tensions continuent d’apparaître pendant les conférences de presse des Girondins. Tout est parti d’une déclaration de Papy Leye la semaine dernière. Avant d’affronter Bordeaux au Matmut Atlantique samedi, le coach de Châteaubriant regrettait que les instances aient autorisé les Marine et Blanc à poursuivre leur recrutement pendant le début de saison.
🔥 ET LE SAUVEUR DES GIRONDINS SE NOMME ANDY CARROLL ! 1er match et déjà un doublé pour aller chercher le nul pour les @girondins !!#FCGB #Girondins @tv7_sudouest pic.twitter.com/rf0wpwXAtx
— Free FOOT (@FreeFoot) September 21, 2024
« Il existe tout de même un problème d’équité, accusait le technicien. On a un club qui n’avait pas un seul joueur à l’entame du championnat. Bordeaux annonce tout d’abord un budget de cinq millions d’euros puis cette semaine, il est passé à huit millions d’euros. Il y a quelque chose qui dysfonctionne ! » Agacé, Papy Leye constatait que son adversaire allait présenter une équipe plus compétitive que lors des précédentes journées. « On va affronter Andy Caroll alors que ce n’était pas le cas pour les autres avant nous », rappelait-il au sujet de l’attaquant anglais, dont le doublé a permis à Bordeaux d’arracher le match nul (2-2) alors que les visiteurs menaient 0-2 à la mi-temps.
Irlès recadre un homologue
De son côté, Bruno Irlès s’est satisfait du résultat et a profité de son point presse d’après-match pour recadrer son homologue. « Moi, je suis entraîneur, et j'aimerais bien que mes collègues restent à leur place, a lâché l’entraîneur bordelais. Quand on est en France, il y a des lois, il y a des fédérations, il y a la ligue. Je pense que les Girondins de Bordeaux ont été rétrogradés, et de nombreux salariés vont perdre leur emploi ; on ne peut pas dire qu'on soit dans une position très aisée. »
« Si on est en National 2, c'est qu’on le mérite, a ajouté Bruno Irlès. Si on est en redressement judiciaire, c'est que l'État et le football ont estimé que ce club pouvait repartir. Donc qu'il reste à sa place et qu'il se concentre sur son match. S'il avait été bon, il n'aurait pas encaissé de but en seconde période. Ça fera du bien à tout le monde de rester à sa place. » Papy Leye n’a évidemment pas apprécié. « L’entraîneur de Bordeaux ne va pas m’empêcher de dire ce que je pense », a-t-il conclu en attendant sûrement le match retour avec impatience.