Francis Gillot est connu pour ne pas faire dans la dentelle lorsqu’il s’agit d’évoquer le rendement, notamment celui qu’il juge insuffisant, de ses joueurs. L’entraineur bordelais s’en est récemment vivement pris à Michaël Ciani, assez peu inspiré défensivement depuis le début de saison et qui a payé au prix fort la défaite à Dijon le mois dernier. Intimé en gros d’aller voir ailleurs qu’à Bordeaux, l’ancien arrière central de Lorient avoue avoir du mal à digérer cette attaque, même s’il tente de prendre cela comme une motivation supplémentaire.
« Ce n'est jamais plaisant de ne pas jouer, surtout quand on n'y est pas habitué. On a toujours envie d'être sur le terrain. Un gars, sur le banc, qui n'a pas envie de jouer, doit arrêter le football. J'ai souvent été titulaire à Bordeaux, j'ai encore envie de l'être. Là, je suis un peu dégoûté mais j'ai envie de montrer au coach que je suis encore là. J'ai joué de malchance : je suis suspendu au moment où ils gagnent et on prend deux buts au moment où je rentre. J'ai ma responsabilité mais je crois que c'est aussi celle de tout un groupe, un collectif. Après, ce qui conforte les choix du coach et le bien de l'équipe, c'est qu'ils ne prennent pas de but, et c'est une bonne chose ! L’entraineur ne m'aide pas en disant des choses comme ça. C'est difficile à entendre, parce qu'on doit au moins avoir l'espoir de se battre pour quelque chose. (Silence) Mais bon, j'ai vécu des choses beaucoup plus difficiles dans ma vie… Je ne vais pas m'arrêter de jouer parce que le coach a dit que ce serait difficile pour moi », a confié à Sud-Ouest un Michaël Ciani qui était un titulaire indiscutable et même un jeune international peu après son arrivée à Bordeaux, et représente désormais un joueur que les Girondins ne souhaitent plus vraiment garder jusqu’à la fin de la saison.
