Enfin titulaire à Bordeaux avec le départ de Marouane Chamakh, Fernando Cavenaghi ne regrette pas le départ de Laurent Blanc, avec qui il avait progressivement perdu sa place sans comprendre la gestion et les décisions du « Président ».
A l’approche du premier match de la saison à domicile, l’attaquant argentin est le titulaire des Girondins en attaque. Fernando Cavenaghi compte beaucoup sur une nouvelle donne après la catastrophique fin de saison dernière, sur laquelle le Sud-Américain est revenu une dernière fois.
« On ne comprenait pas ce qui nous arrivait. Mais on ne s’est pas trop disputés dans le vestiaire. O.K., l’équipe a tout perdu. Mais c’est aussi la même qui avait tout gagné. Dès lors, il était important de changer d’entraineur. Ça apporte une autre motivation. On repart de zéro. Il faut se réhabituer à la victoire. On est resté trente-neuf matches invaincus à domicile. On peut le refaire », a promis l’attaquant bordelais avant de recevoir Toulouse, adversaire qui avait donné un sacré coup de fouet aux Girondins en 2008-09, permettant aux Aquitains de réagir et d’enchainer les victoires jusqu’au titre.
Mais l’Argentin ne garde pas un souvenir personnel impérissable de cette période, et en veut clairement à Laurent Blanc pour son attitude générale, mais aussi pour l’immobilisme du « Président » à évoluer avec Chamakh seul en pointe.
« Laurent Blanc laissait beaucoup de liberté. Aujourd’hui, c’est plus rigoureux. Je préfère. Ça nous fait rire de ne plus voir personne arriver en retard. Un footballeur travaille trois heures par jour. Être à l’heure ou en avance est la moindre des choses, non ? Je ne comprenais pas que des joueurs arrivent une demi-heure en retard. Quand tout va bien, c’est facile de laisser aller. Mais quand tout va mal et que tu veux remettre de l’ordre, c’est trop tard. C’est ce qui s’est passé au printemps dernier. Avec Tigana, c’est pour tout le monde pareil. Ce n’était pas le cas avant (…) Me concernant, je ne pigeais pas cette injustice. Je suis allé lui dire : “Oh, coach, je suis là !” Il m’a répondu qu’il comprenait mais qu’il voulait changer et jouer avec une pointe, donc moi comme joker. Il a oublié nos deux premières années. J’ai été meilleur buteur du club champion de France. Je lui demandais juste du respect. Marouane a joué trente matches de plus que moi. C’est énorme », a déploré l’Argentin, qui sait qu’avec le départ du Marocain pour Arsenal, c’est désormais à lui de prendre son destin en mains, et de donner tort à son ancien entraineur.