Deux ans après avoir décroché le titre de champion de France, Nicolas de Tavernost ne s’attendait probablement pas à cela. Depuis janvier 2010, alors même que Laurent Blanc était encore en poste, les Girondins de Bordeaux sont légèrement à la dérive. Mais la déroute de samedi à Lorient a clairement poussé l’actionnaire principal du club à cette fois réclamer que cela bouge. Et cela va bouger si l’on en croit les propos du patron de M6 dans les colonnes de l’Equipe.
« L’équipe a un manque de confiance évident. Ce ne sont pas les qualités intrinsèques des joueurs qui sont en cause. Même Cédric Carrasso, qui est un grand gardien, n’y est pas… J’attends le retour de Jean-Louis Triaud, parti en vacances, pour prendre les décisions qui doivent être prises d’ici à la fin de la saison et pour la saison à venir. On va décider sereinement, sans pression médiatique. J’écouterai ce que Jean-Louis proposera avec son staff. Il y a certainement des choses à faire, mais il ne faut pas faire des bêtises en agissant n’importe comment, n’importe où, dans la précipitation. La moitié de cette équipe a été championne de France, elle a joué la Ligue des champions… Il ne faut pas tout jeter à la poubelle sans discernement (...) Tigana nous a dit qu’il était toujours mobilisé par son objectif. À ce stade, il n’y a pas de décision prise concernant Tigana, ni pour qui que ce soit d’autre. J’ajouterai que l’entraîneur aurait bon dos d’assumer à lui seul les conséquences d’un échec qui est collectif. C’est celui des joueurs, du staff… pas celui d’une seule personne », prévient Nicolas de Tavernost, qui ne veut pas faire porter le chapeau au seul entraîneur.
