Bordeaux va-t-il se sortir de ce cercle vicieux ? Pas sûr si l’on en croit Jean-Louis Triaud, qui ne peut que constater les dégâts causés par la chute sportive des Girondins. Champions de France en 2009, quarts de finaliste de la Ligue des champions l’année suivante, les Marine et Blanc sont retombés dans l’anonymat en Ligue 1. Conséquence logique, les pertes financières sont importantes, ce qui empêche le club de se relancer sportivement. Nouvelle preuve apportée par la DNCG : après l’OL, Bordeaux est le club français ayant le plus gros déficit sur la saison 2012-2013 avec 7,7 millions d’euros de pertes. La faute à un manque de performance sur le plan sportif qui amène donc moins de rentes liées aux droits télés. Egalement en cause, la masse salariale du club qui avait dû signer des contrats juteux après le titre en 2009. Et bien que certains de ses contrats prennent fin en juin prochain (Bellion et Chalmé entre autres), la baisse du budget de Bordeaux ne permet pas le rééquilibre des comptes, pas plus que les départs de joueurs importants pour des sommes peu élevées (Gouffran, Obraniak, Wendel, Fernando, Chamakh...).
C’est pourquoi M6, l’actionnaire majoritaire, se contente de payer les déficits (28 millions d’euros au total sur les trois dernières saisons). On comprend mieux le pessimisme de Jean-Louis Triaud : « On peut terminer sixième comme neuvième, c'est serré. Et comme nous avons à peu de chose près les mêmes contrats que la saison dernière, il n'y aura rien de miraculeux en 2013-2014, a prévenu le président bordelais dans Sud-Ouest. On est partis pour avoir quelques saisons compliquées. C'est l'actionnaire qui décidera ce qu'il peut supporter. La priorité reste d'être compétitif en se rapprochant le plus possible de l'équilibre financier. On y travaille ». Seul lueur d’espoir, Bordeaux pourrait profiter de l’attraction de son nouveau stade dans les années à venir.