Tout d’abord fébriles, puis réalistes et enfin légèrement chanceux, les Bordelais se sont imposés 1-0 sur le terrain de l’Olympiakos en 1/8e de finale aller de la Ligue des Champions.
Après Lyon, un autre club français a fait un pas vers les quarts de finale de la Ligue des Champions. Il s‘agit de Bordeaux, qui a réussi la performance de s’imposer en Grèce sur le terrain de l’Olympiakos après un match pourtant mal engagé.
Impeccable jusqu’ici en Ligue des Champions, Bordeaux n’abordait toutefois pas en pleine confiance ce 1/8e de finale aller au Pirée. Toujours à la recherche d’une performance de référence en 2010, les Girondins se montraient étonnement fébriles en tout début de rencontre, sous la pression du chaud public du Karaiskakis. Les champions de France dégageaient au loin et concédaient des coup-francs sur lesquels les Grecs étaient particulièrement dangereux. Mellberg manquait d’ailleurs d’un rien l’ouverture du score d’une tête au point de pénalty (4e). Passée cette chaude alerte, l’Olympiakos ne parvenait pas à enflammer une rencontre marquée par une grosse nervosité des deux cotés, avec un déchet technique des deux côtés en conséquence. La possession de balle était partagée entre des Bordelais appliqués mais très défensifs, et des Grecs volontaires mais limités dans les phases offensives. A quelques secondes de la pause, tout basculait pourtant. Lua Lua faisait une faute inutile et dangereuse sur Trémoulinas le long de la ligne de touche, à 35 bons mètres des buts. Le coup-franc était parfaitement exécuté par Goucuff, avec un ballon rentrant que Ciani déviait victorieusement tout près du but (0-1, 45e). Un but aussi inattendu qu’important pour les Girondins, pas malheureux sur cette première période.
En seconde période, le scénario s’adaptait bien sûr parfaitement au 4-5-1 mis en place par Laurent Blanc, qui pouvait sereinement attendre son adversaire. Et comme les Grecs ne parvenaient toujours pas à prendre le match en main, les champions de France géraient sans trop souffrir. Toutefois, sur un centre Raul Bravo, Maresca plaçait une tête juste au-dessus malgré une situation idéale (57e). Passée l’heure de jeu, Bordeaux ne semblait pas loin de pouvoir se mettre à l’abri sur contre, face à une équipe grecque qui se montrait toutefois dangereuse uniquement avec Lua Lua qui réalisait une belle frappe déviée du bout des gants par Carrasso (84e). Mais dans les dernières minutes, la pression du club du Pirée s’accentuait sérieusement, et il fallait un véritable miracle du portier girondin pour empêcher l’égalisation sur une tête à bout portant et en force de Lua Lua repoussée sur sa ligne par Carrasso (92e).
Le coup de sifflet final enfin donné, Bordeaux pouvait souffler, même si la maîtrise n’a pas été totale, il serait bien difficile de faire la fine bouche après un succès à l’extérieur. Même si tout n’est pas encore fait en vue d’un match retour où les Grecs n’auront rien à perdre, l’Europe réussit décidément bien à Bordeaux.