Rétrogradé en National 2 cet été, Bordeaux ne peut pas continuer à évoluer au Matmut Atlantique. En cause, des désaccords juridiques et financiers avec l’exploitant SBA, qui incite le club aquitain à mettre la main à la poche pour les frais d’organisation des matchs.
Pour le compte de la 5e journée de National 2, Bordeaux s’apprête à recevoir Bourges samedi, non pas au Matmut Atlantique, mais plutôt au stade Sainte-Germaine du Bouscat, et à huis clos pour des raisons de sécurité. Un handicap supplémentaire pour l’équipe désormais entraînée par Bruno Irles. Le lieu des rencontres à domicile est pourtant le sujet polémique du moment chez les Girondins. Pour la survie du club aquitain, Bordeaux Métropole et sa présidente Christine Bos estiment que les Marine et Blanc doivent absolument rester au Matmut Atlantique.
SBA prévient Gérard Lopez
Encore faudrait-il parvenir à un accord avec SBA, la société en charge de l’exploitation du stade. Pour le moment, les deux parties ne parviennent pas à s’entendre sur les plans juridique et financier. Le communiqué de SBA évoque bien ses efforts réalisés, en acceptant notamment un loyer à zéro euro et des frais techniques entre 45 000 et 51 000 euros par match. Un geste apparemment insuffisant, d’où la mise au point de l’exploitant. « Il est exclu que SBA supporte une partie de ces coûts, l’entreprise n’ayant pas vocation à subventionner le FCGB », a prévenu la société.
• Un loyer à 0 pour toute la saison.
— Matmut ATLANTIQUE (@MatmutAtl) September 13, 2024
• Des frais techniques facturés au FCGB réduits au plus juste après négociation avec nos prestataires et variables en fonction de la jauge du match (compris entre 45 et 51K€/match + fluides et remises en état, pour une jauge de 12 à 18.000…
« Le club doit aussi considérer qu’il ne peut percevoir les recettes de billetterie d’un grand stade, sans faire face aux coûts d’activation associés, peut-on lire dans le communiqué. (…) L’accueil d’un club amateur, qui ne fait clairement pas partie des obligations de l’exploitant au titre des contrats en cours, ne peut donc se faire que sur une base volontaire et dans les conditions minimales, compréhensibles pour tous, que nous proposons au FCGB. » SBA appelle donc Bordeaux, « seul responsable de sa situation sportive, sécuritaire et économique », à respecter le deal et « formule le voeu qu’un accord puisse être finalement trouvé » avec le propriétaire Gérard Lopez.