Pour l'instant, les Girondins de Bordeaux appartiennent toujours au groupe M6, et cela même si Nicolas de Tavernost ne voit pas vraiment comment la vente à des investisseurs américains pourrait échouer. Mais ce qui est certain, c'est que les repreneurs n'ont pas vendu du rêve lors du passage devant la DNCG. Sud-Ouest, qui a obtenu une copie du rapport du gendarme financier du football, explique que les limites fixées dans les investissements du futur propriétaire du club au scapulaire ne collent pas avec les objectifs sportifs élevés.
Le quotidien régional a dévoilé ce qui se prépare lors des prochains marchés des transferts du côté des Girondins de Bordeaux. Et surtout on découvre que le montage financier pour racheter le club n'est pas aussi limpide qu'évoqué. « L’apport des fonds vient principalement du fonds d’investissement King Street, avec 38 millions d’euros d’actions ordinaires et 30 millions d’actions préférentielles pour 86,4 % des actions du holding FCGB, créé au Luxembourg pour chapeauter la SAS La Dynamie qui elle-même chapeautera le club. Ces actions sont particulières au sens où elles doivent être rémunérées au taux très élevé de 12,5 % sur les deux premières années, 6,25 % les suivantes. C’est une information, et de taille, apportée par le rapport de la DNCG. L’apport de GACP Partners est de 2 millions seulement pour 13,6 % du capital. Mais GACP Partners touchera des rétributions pour son activité de management et pourra en reverser la moitié, soit 4 millions, pour augmenter sa part au capital (...) Fortress dispose d’un droit de regard sur la gestion du club : pas de transfert à plus de 15 millions par joueur, une enveloppe « achat » limité à 25 millions par saison et l’accord de Fortress pour chaque transaction », explique Sud-Ouest. Pas de quoi rassurer les supporters bordelais, lesquels doivent désormais se demander si tout cela est bien raisonnable...