Sous contrat jusqu’en 2017, Willy Sagnol doute de son avenir à Bordeaux et n’a pas hésité à le faire savoir. Une sortie médiatique qui n’a pas du tout plu à son président.
« Je lui ai simplement dit qu’il est normal que tout entraîneur avec de mauvais résultats se pose ce genre de question. Mais tout seul, pas publiquement… », a répondu Jean-Louis Triaud cette semaine. Un sérieux recadrage que l’entraîneur girondin ne comprend pas, lui qui prétexte un simple malentendu.
« C'est toujours une question d'angle, d'interprétation. Quand je dis que je me pose des questions sur mon poste, j'essaie de faire comprendre que c'est le métier d'entraîneur de toujours vouloir se remettre en question. C'est ce qui nous fait avancer. Les priorités du jour, ce n'est pas mon avenir, ni celui de Jean-Louis Triaud. C'est l'avenir de l'équipe et des Girondins », s’est défendu l’ancien joueur du Bayern Munich dans Sud-Ouest, avant de s’en prendre aux médias qu’il accuse de subjectivité lorsqu’il s’agit des Marine et Blanc.
« Un climat malsain autour de Bordeaux »
« Il y a une tendance à dire d'une équipe qui est à quatre points du podium, que c'est une équipe de trompettes, avec un entraîneur trompette. Le climat est un peu malsain autour de Bordeaux, a regretté Sagnol. Ce n'est pas très correct par rapport à d'autres clubs, qui peuvent connaître des difficultés similaires, comme Marseille ou Lille. Je n'ai pas l'impression que l'on s'acharne autant sur eux, que l'on remette sans cesse en cause le président ou l'entraîneur. On peut dresser des constats, dire que l'on n'a pas de résultats assez bons par rapport à ce qu'ils devraient être mais on ne cherche jamais à contrebalancer. »
Sagnol et la presse française
Un traitement qui n’affecte pas le technicien. En revanche, le jeune groupe bordelais ne peut pas en dire autant. « Moi, je m'en moque, j'ai 38 ans, je sais comment ça se passe, cela ne m'impacte pas. Mais certains joueurs, dans l'effectif, peuvent être touchés, a-t-il souligné. C'est mon rôle d'essayer d'enlever un peu de pression ou d'orienter un peu les choses pour que cela me revienne dans la figure et laisse un peu les joueurs tranquilles. J'ai passé dix ans en Allemagne. La critique française est faible par rapport à ce qu'elle est là-bas. » On se souvient que Sagnol avait pourtant pris très cher suite à ses propos sur les joueurs africains…