Bordeaux sauve l’essentiel

Malgré un pressing effréné en fin de rencontre, Marseille n’a pu arracher la victoire dimanche à Chaban-Delmas (1-1). Le but girondin, entaché d’une faute sur Mandanda, risque de faire parler...

Les Bordelais, en configuration Ligue des champions avec un système en 4-5-1, prenaient rapidement le contrôle des opérations, face à des Marseillais timorés malgré un 4-3-3 sur le papier avec Abriel et Niang sur les ailes. Mais la construction girondine, parfaitement perturbée par un Diawara sifflé pour son retour à Chaban-Delmas, n’était pas aussi fluide qu’à l’accoutumée et Mandanda n’avait pas beaucoup de travail à effectuer. En face, Carrasso était quasiment au chômage technique, devant se contenter de voir une frappe aux 20 mètres de Brandao flirter avec le poteau de corner.

On se dirigeait droit vers un score vierge à la pause lorsque Ciani se lançait dans une chevauchée de 40 mètres côté droit. Le centre du défenseur central bordelais, a priori anodin, se transformait en but contre son camp de Mandanda. Peut-être surpris par la détente de Chamakh, auteur d’une charge pour le moins illicite, le gardien olympien ne parvenait pas à capter le cuir. Sur son banc, Didier Deschamps criait au scandale, Brandao écopait d’un avertissement pour contestation mais M.Duhamel, après consultation de son assistant, validait le but (1-0, 45e).

Animés d’un sentiment d’injustice, les Marseillais ne se ruaient pas pour autant sur le but de Carrasso, lequel devait céder sa place à Ramé en raison d’une blessure au mollet. Dans la foulée, une mauvaise relance bordelaise obligeait Planus à faucher Niang par derrière, à la limite de la surface. M.Duhamel prenait ses responsabilités et expulsait le Bordelais. Cheyrou ne trouvait pas le cadre sur le coup franc qui s’en suivait (61e). Deschamps lançait Ben Arfa et Valbuena dans une bataille de plus en plus physique, les cartons s’accumulant au fil des minutes.

Même en supériorité numérique, l’OM misait presque uniquement sur les coups de pied arrêtés. Sur un corner frappé au premier poteau par Valbuena, Brandao plaçait un coup de tête que Trémoulinas repoussait tant bien que mal sur sa ligne (80e). Deux minutes plus tard, le Brésilien se muait en buteur décisif en prolongeant un coup franc vers Cheyrou, dont la reprise acrobatique ne laissait aucune chance à Ramé (1-1, 82e). Dans la foulée, le gardien vétéran repoussait une frappe de Lucho (84e) et voyait celle de Valbuena passer du bon côté de son poteau (86e). Sous pression, les Bordelais s’en sortaient presque miraculeusement. Sur leurs dix dernières minutes et compte tenu de l’erreur d’arbitrage sur le but girondin, les Marseillais pouvaient légitimement nourrir des regrets.