Bordeaux testait mercredi soir en déplacement à Lens les effets du fameux choc psychologique, quatre jours seulement après la démission de Jean Tigana. Et les Girondins ont compris que cela ne changeait pas grand-chose à la donne, car s’ils ont dominé outrageusement une équipe lensoise déprimée, au final ils ont perdu. Pour Eric Bédouet, le baptême du feu était amer.
« Je me demande comment on a pu perdre ce match (...) Je n'ai rien à reprocher aux joueurs. Je n'ai aucun problème avec eux, ce sont des professionnels. Ils ont été courageux, ils ont osé, ils ont fait les choses qu'il fallait, qu'on avait préparé, mais dans le football, il faut marquer des buts. La finition est notre point faible et ce n'est pas nouveau. Il y a eu des actions très favorables pour nous, notamment en première période avec Cheick Diabaté. Et on est déçu parce qu'on rate un penalty. Ce n'est pas facile de marquer, mais là, il fallait tuer le match. Un penalty, ce n'est pas ce qu'il y a eu de plus difficile à mettre. Comme toujours, il faut remonter le moral de tout le monde. On a produit du jeu, on a fait de belles choses, et à la fin on s'en sort avec une défaite 1-0. Je ne sais pas quoi dire. Mais continuons quand même dans cette voie-là. C'est ça le football, il ne faut pas s'arrêter là. Mais si on garde cet état d'esprit là, je serai content », a confié celui qui va diriger l’équipe girondine jusqu’à la fin d’une très pénible saison.