Champions de France, les Girondins ont d’ores et déjà abandonné leur titre après une deuxième partie de saison catastrophique. Si les raisons sont nombreuses, Yoann Gourcuff a dénoncé le traitement médiatique déstabilisant réservé à sa formation.
« Le plus difficile n’est pas d’être champion, mais de le rester ». Bordeaux a compris cette saison toute la signification de cet adage. Après avoir fait tomber Lyon de son piédestal, les Girondins étaient idéalement partis pour le doublé cet hiver. Mais une grosse baisse de régime, un calendrier difficilement digéré et beaucoup trop de rumeurs sur l’avenir de son entraineur ont provoqué la chute lente mais constante des Bordelais. A l’heure de tenter d’expliquer les performances en demi-teinte de son équipe, Yoann Gourcuff a tiré dans le tas, et notamment dénoncé le changement médiatique difficilement digéré d’une année sur l’autre.
« La presse, la saison passée, vous étiez sur le dos de Lyon. Cette année, c'est Bordeaux qui en prend pour son grade. Je ne dis pas que vous êtes responsables des mauvais résultats. Mais vous voulez trouver des petites bêtes pour essayer de déstabiliser Bordeaux, et du coup, tout autour du centre d'entraînement, on sent un climat, une atmosphère, différents de la saison passée, et ça c'est en partie lié à ce que vous pouvez dire ou écrire. C'est fatiguant car on est toujours en train de parler du coach (Laurent Blanc), que Marouane (Chamakh) va partir... », a regretté le milieu de terrain international, qui prend en exemple son propre cas pour évoquer les dérives de la presse qui auraient touché les Girondins.
« J’ai répondu à une question concernant Laurent Blanc, les gens n'ont même pas entendu cette interview et font de l'interprétation. Moi, j'ai juste parlé de ma relation avec le coach et tout de suite, cela a été interprété par vous et par d'autres qui ont dit que j'allais partir. C'est dommage. Aujourd'hui, on ne peut plus rien dire car il y a toujours de l'interprétation des propos », a expliqué Gourcuff, qui, comme son équipe n’a pas eu les épaules assez solides pour supporter la pression liée à la défense d’un titre qui apporte avec lui son lot d’exigences, de sollicitations et de jalousies. Certains s'en accomodent mieux que d'autres.