Rétrogradé en National 2 à cause de ses problèmes financiers, Bordeaux s’est offert un nouvel effectif alors que la saison avait déjà débuté. Ses méthodes déplaisent à la concurrence et font du club aquitain l’équipe la plus détestée du championnat.
Changement d’ambiance pour les Girondins. Dimanche après-midi, Bordeaux recevra le Stade Rennais lors des 32es de finale de la Coupe de France. Le pensionnaire de National 2 aura alors des allures de Petit Poucet, bien loin de son image au niveau amateur. Dans son championnat, le club de Gérard Lopez est effectivement perçu comme une anomalie. Les coéquipiers d’Adrien Louveau n’ont pas la cote et s’en aperçoivent tous les week-ends.
Focus sur la réception du @staderennais ce dimanche en @coupedefrance ! 💙🤍#FCGBSRFC #MarineEtBlanc #AllezBordeaux pic.twitter.com/7w0CVGlBTY
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) December 18, 2024
« On est l’équipe que les gens veulent voir perdre à chaque match, a constaté le milieu bordelais dans des propos relayés par Le Télégramme. Mais ça ne nous dérange pas plus que ça, on est vraiment dans notre bulle. » En tout cas, les Girondins essaient d’y rester. Ça n’a pas toujours été le cas cette saison lorsque les critiques sont apparues. En septembre dernier, Châteaubriant n’avait obtenu qu’un nul (2-2) au Matmut Atlantique après avoir mené 0-2 à la mi-temps.
Le clash d'Irles
L’occasion pour son entraîneur Papy Leye de se lâcher sur le recrutement express de Bordeaux. « Il existe tout de même un problème d’équité, dénonçait le technicien.. On a un club qui n’avait pas un seul joueur à l’entame du championnat. Bordeaux annonce tout d’abord un budget de cinq millions d’euros puis cette semaine, il est passé à huit millions d’euros. Il y a quelque chose qui dysfonctionne ! » Sa déclaration avait provoqué la colère de son homologue Bruno Irles, pourtant connu pour son calme.
« Si on est en National 2, c'est qu’on le mérite. Si on est en redressement judiciaire, c'est que l'État et le football ont estimé que ce club pouvait repartir. Donc qu'il reste à sa place et qu'il se concentre sur son match. S'il avait été bon, il n'aurait pas encaissé de but en seconde période. Ça fera du bien à tout le monde de rester à sa place », avait répondu le coach des Marine et Blanc, lassé par l’hostilité autour de Bordeaux.