Laurent Blanc l'avoue sans problème, à part souhaiter très fort que Bordeaux réussisse à enfin redresser la barre, il n'a pas d'autre véritable solution. Le mal girondin est dans les esprits et l'entraîneur veut chasser le doute à l'occasion du match à Valenciennes.
Avec ce déplacement de mercredi à Valenciennes, Bordeaux remet enfin les compteurs à égalité avec l’ensemble de ses adversaires en Ligue 1. Pendant longtemps, on a pensé que ces matches en retard allaient constituer un joli bonus pour les champions de France, mais au final les Girondins en ont déjà raté deux (contre Auxerre et au Mans) et la perspective d’aller à Valenciennes n’est pas une sinécure. Pour Laurent Blanc, il faut désormais espérer que ses joueurs ne sombreront pas plus dans la déprime qui les frappe de plein fouet en 2010.
« Je continue à positiver. Il n'y a pas d'autre attitude à avoir même si c'est pesant. Il faut faire comprendre aux joueurs qu'on a une saison à terminer. Paradoxalement les joueurs adhèrent à ce qu'on leur demande. Je leur ai dit que même s’ils ne croyaient plus en eux, nous, on y croit et on y croira jusqu'au bout. J'ai l'impression qu'ils ont des doutes sur leurs qualités. Ca peut exister dans le football, j'ai connu ça en tant que joueur, on doute de ses qualités, des qualités de son coéquipier, des qualités de réaction du collectif. La solution n'est surtout pas de se renfermer sur soi, au contraire, il faut s'ouvrir dans ces cas-là. Se replier sur soi-même, se dire « je n'ai plus confiance en moi, en l'autre, vivement que la saison se termine et l'année prochaine, ça ira mieux », c'est le meilleur moyen de foutre en l'air sa fin de saison. Dès qu'il nous arrive un fait négatif, on est incapable de le surmonter », constate amèrement Laurent Blanc avant le déplacement dans le Nord.
L’espoir de conserver le titre étant désormais rangé au rayon des oubliettes, Laurent Blanc veut profiter du match à Valenciennes pour stopper l’hémorragie et tenter d’accrocher une place en Ligue des Champions. « Le match de mercredi, comme l’avait été celui du Mans, je ne fais aucun plan sur le classement et le nombre de points. Je demande à mes joueurs d'essayer d'enrayer cette spirale négative et de prendre ne serait-ce qu'un point. Ces défaites consécutives, ça fait mal, les joueurs méritent de cesser cette spirale qui est difficile à supporter », avoue l’entraîneur des Girondins de Bordeaux, visiblement décontenancé par la triste série de sa formation.
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