Dans un entretien accordé à France Football, Jean-Louis Triaud s’est confié sur la politique de Bordeaux concernant son centre de formation. Un projet qui n’empêche pas les Girondins de rester ambitieux.
Victime d’une entorse au genou, Jaroslav Plasil rejoint la longue liste de blessés à Bordeaux. Pas de quoi démoraliser l’entraîneur Willy Sagnol qui profite d’un effectif riche en quantité, notamment grâce aux jeunes du centre de formation comme Guilbert, Ounas, Vada ou Crivelli. Une stratégie parfaitement assumée par le président Jean-Louis Triaud.
« Le choix de s’appuyer sur le centre de formation, c’est avant tout un choix de bon sens. Sinon à quoi cela servirait de disposer de cet outil ? Si c’est juste pour accrocher une pancarte à l’entrée et faire joli… Parfois, on a eu des réticences à faire appel à notre centre, en pensant que l’herbe est forcément plus verte ailleurs. Donc, on faisait venir des joueurs de l’extérieur plutôt que de promouvoir les nôtres », a expliqué le dirigeant bordelais, qui n’hésite pas à observer la concurrence.
L’exemple lyonnais
« Depuis bientôt quatre ans, on a professionnalisé la détection des jeunes pour attirer les meilleurs talents, a-t-il poursuivi. Auparavant, c’était fait de façon plus artisanale, quand un ancien ou un ami du club nous signalait tel ou tel jeune. Désormais, c’est plus structuré. On sait que c’est difficile mais on constate aussi que l’OL a fini deuxième avec une ossature de jeunes du club. Et dans d’autres sports, je peux vous citer des dizaines d’exemples de champions d’une vingtaine d’années. Non, Bordeaux n’a pas abandonné ses ambitions. » Pas même cette saison puisque les Girondins ne comptent que quatre points de retard sur le podium en championnat.