Invité sur Europe 1 ce samedi, Laurent Blanc a réagi à la relégation des Girondins de Bordeaux. Le monument français avec lequel il a été champion de France en 2009. Sans le nommer, Blanc a eu des mots durs envers Gérard Lopez, le grand responsable de la situation selon lui.
En football, comme dans la vie, tout va très vite. Les premiers hier peuvent être les derniers le lendemain, les Girondins de Bordeaux peuvent en témoigner. Dans leur histoire, ils sont souvent apparus dans le peloton de tête avec six titres de champion de France. Le dernier a été remporté en 2009 sous la houlette de Laurent Blanc. Le Président, comme on le surnomme, avait allié jeu de qualité et efficacité des résultats. Bordeaux faisait peur à l'époque et cela a bien changé cette saison. 91 buts encaissés, 31 petits points, les Girondins ont vécu un calvaire pour finir à la dernière place de Ligue 1. Une descente en Ligue 2 terrible alors que le club a été repris récemment par Gérard Lopez.
Laurent Blanc écœuré par Gérard Lopez
Sans club depuis quelques mois et sa dernière expérience au Qatar, Laurent Blanc suit toutefois bien l'actualité du football français. Invité de Jacques Vendroux sur Europe 1, l'ancien entraîneur des Girondins s'est montré attristé par la situation du club qui a lancé sa carrière sur le banc. Mais, au-delà de l'abattement, il a jeté un regard lucide sur les faits. Pour lui, Gérard Lopez est le principal fautif, ayant sacrifié le sportif pour le business rendant la descente aux enfers du club logique.
C'est officiel, les Girondins évolueront l'an prochain en @Ligue2BKT.
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) May 21, 2022
Nous tenons à remercier les amoureux des Marine et Blanc pour leur soutien et espérons vivre ensemble des jours meilleurs prochainement. 🔵⚪ pic.twitter.com/0qbG8vWbLv
« Ce que je trouve indécent, c'est qu'il y a des gens qui peuvent arriver à la tête d'un club et qui peuvent vous faire du mal et faire en sorte qu'un club qui a 110 ans, en 18 mois, il vous balaie tout. Dans le football comme dans l'entreprise normal, quand vous faites beaucoup d'erreurs, malheureusement, vous payez les erreurs. Ce n'est pas facile non plus de gérer un club de football. [...] On est en train de voir le football d'un autre œil, avec beaucoup de business autour et il y a des dirigeants qui s'imaginent venir dans un club de football soi-disant pour faire de l'argent, pour faire grossir, améliorer le club. Et on s'aperçoit que ce n'est pas du tout le cas et qu'ils peuvent même mettre en péril un club comme les Girondins de Bordeaux. Je trouve ça dommage que ces gens-là soient autorisés à devenir patron de club », a t-il affirmé sèchement. Un constat qui pourrait s'avérer encore plus vrai dans les prochaines semaines, si la situation financière des Girondins devient catastrophique.