Incapable de combler son énorme déficit, Bordeaux a accepté sa rétrogradation administrative en National, en attendant une éventuelle descente encore plus bas. Les Girondins ne joueront plus au Matmut Atlantique, privé d’occupant et donc menacé.
La chute des Girondins n’est peut-être pas terminée. Malgré le maintien sportif en Ligue 2, le président et propriétaire Gérard Lopez n’est plus en mesure de financer la prochaine saison. L’Hispano-Luxembourgeois, dont les discussions avec les Américains de Fenway Sports Group pour un rachat ont échoué, n’a pas comblé le déficit estimé à 42 millions d’euros. Le club aquitain a donc fini par accepter sa rétrogradation administrative en National, en attendant une possible descente encore plus bas dans la hiérarchie du football français, voire une disparition totale.
COMMUNIQUÉ DU CLUB 🔵⚪️
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) July 25, 2024
Suite à la confirmation de la décision de la DNCG de reléguer le FC Girondins de Bordeaux en National 1, le Club a, ce mardi, déposé le bilan auprès du Tribunal de Commerce de Bordeaux, afin d’entamer la restructuration nécessaire.
En conséquence, le… pic.twitter.com/arDAXoIVFe
Quoi qu’il en soit, les Marine et Blanc ne joueront plus au Matmut Atlantique dont le gestionnaire SBA se dit inquiet pour la survie de l’enceinte. « Le stade, comme le contrat de partenariat sur lequel il repose, a été structurellement conçu pour accueillir un club résident. Sans cela, c’est son objet même qui est remis en question, a prévenu le président de la société d’exploitation Loïc Duroselle, contacté par Sud Ouest. Les répercussions seront très importantes, peut-être même existentielles. »
Des factures impayées
« Mais il est trop tôt pour répondre de façon précise à cette question, il faut d’abord que la situation du club sur le plan sportif, financier et juridique, soit totalement éclaircie », a-t-il tempéré, avant de revenir une chute prévisible à ses yeux « Ce qui arrive n’est malheureusement pas une surprise, a confié Loïc Duroselle. A notre place, nous avons l’occasion d’observer de près la façon dont ce club est géré. Et nous avons reçu de nombreux signaux d’alerte ces derniers mois, y compris au travers de factures impayées et de décisions de gestion particulièrement surprenantes. » Gérard Lopez peut se sentir visé.