Placés en redressement judiciaire, les Girondins de Bordeaux ont fini la saison dernière avec 40 millions d’euros de pertes. La faute à des salaires délirants distribués par le propriétaire Gérard Lopez.
Dans une situation d’endettement extrême, les Girondins de Bordeaux ont été placés en redressement judiciaire puis rétrogradés administrativement de la Ligue 2 à la National 2 l’été dernier. Un déficit abyssal creusé en grande partie par Gérard Lopez, comme le révèle une enquête du journal Sud-Ouest en ce début de semaine. Le journal local s’est procuré tous les salaires distribués aux joueurs par l’ancien patron du LOSC, et il y a de quoi avoir le tournis. Trois joueurs percevaient en Ligue 2 des salaires supérieurs à 50.000 euros par mois : Yoann Barbet, Alberth Elis et Danylo Ignatenko.
Des salaires délirants distribués aux joueurs
Bordeaux, une nouvelle annonce fracassante https://t.co/gqMfdrPIz7
— Foot01.com (@Foot01_com) October 20, 2024
Dans la même lignée, plusieurs joueurs étaient aux alentours de 40.000 euros par mois de Weissbeck, à Zan Vipotnik en passant par Badji et Gregersen. Des salaires totalement délirants quand en 2022-2023, d’après des chiffres officiels de la DNCG, le salaire moyen d’un joueur de Ligue 2 s’élevait à moins de 9.000 euros par mois. Le délire ne s’arrête pas là, Sud Ouest révélant à la stupeur générale que certains joueurs des Girondins ont reçu une « prime exceptionnelle » pour la simple raison d’être toujours un joueur bordelais à une date précise. Exemple concret, Aliou Badji a perçu 300.000 euros parce qu’il appartenait toujours aux Girondins le 1er juillet 2023.
Gérard Lopez a offert des primes lunaires
Même chose avec Alberth Elis, qui a perçu 250.000 euros en septembre 2023 puis en février 2024. Des primes et des salaires colossaux qui ne concernaient pas uniquement les joueurs. Admar Lopes par exemple, a signé le 17 août 2021 un contrat lui promettant un salaire annuel de 480.000euros net d’impôts et de cotisations sociales. Le directeur sportif des Girondins pouvait également toucher 1% sur les plus-values des transferts. Des révélations plus lunaires les unes que les autres, qui expliquent en grande partie le naufrage économique des Girondins de Bordeaux. De nouvelles pierres dans le jardin d’un Gérard Lopez déjà plus que critiqué par tous les supporters du club aquitain, et il est clair que ce dossier de Sud Ouest n’arrangera pas son cas.