Balayé dans le derby à Toulouse samedi dernier (4-0), Bordeaux s'est rapidement séparé de son entraîneur Willy Sagnol avant d'afficher son nouvel objectif : le maintien. Du coup, Christophe Dugarry ne peut contenir sa colère.
En tant qu'ancien Girondin et supporter du club aquitain, le consultant ne cesse de réclamer une ligne directrice au président Jean-Louis Triaud et au patron de l'actionnaire majoritaire M6, Nicolas de Tavernost. C'est pourquoi l'ex-attaquant s'est permis de proposer trois solutions à la direction bordelaise, dont l'une plutôt radicale.
« Il n’y a plus de projet. Pour attirer un entraîneur, des joueurs, des sponsors, les supporters, il faut leur vendre quelque chose. Le nouveau stade, ce n’est pas un projet. Pour moi, il n’y a que trois options. La première : on mise clairement sur la formation et l’actionnaire dit O.K, a expliqué le champion du monde 1998 dans L'Equipe. Bordeaux reste un club où on peut travailler dans la sérénité, sur trois ou quatre ans. Il n’y aura jamais de portes cassées. Il y a énormément de choses à faire, par exemple une cellule de scouts spécialisée sur les jeunes dans toute la France. Pas du bricolage comme aujourd’hui. »
Dugarry invite M6 à vendre
« Deuxième option : M6 met 40 ou 50 M€ pour retrouver une vraie ambition sportive à court terme, avec des joueurs confirmés. Enfin, troisième option : vendre le club, a-t-il osé. Il y a eu beaucoup de rumeurs. Que l’on ne nous fasse pas croire qu’il n’y a pas eu d’offres depuis quinze ans ! Ou alors c’est que M6 n’a pas vraiment envie de le lâcher… Bordeaux reste une belle marque avec, en plus, un beau stade. Le nom de la ville est connu mondialement. » A noter que dans ce même entretien, Dugarry a de nouveau affirmé qu'il ne souhaitait pas s'impliquer dans la gestion du club. Il faut dire que le métier de consultant est bien plus confortable...