Le message du président Jean-Louis Triaud est clair : il n’est pour l’heure pas question de recruter à Bordeaux, tout simplement car les Girondins n’en ont pas les moyens.
L’une des mauvaises affaires des Girondins de la saison dernière était connue de longue date : Marouane Chamakh, l’attaquant vedette du club, allait quitter le club pour zéro euro. La deuxième mauvaise affaire, la non-qualification pour une Coupe d’Europe alors que le club était leader à la trêve, semble avoir achevé les ambitions du club aquitain pour la saison à venir. Jean-Louis Triaud répète ainsi, alors que les rumeurs sur le futur attaquant de Bordeaux deviennent de plus en plus timides, que sa formation n’a pas les moyens de recruter, tout simplement.
« On n’a pas d’argent. On a bâti une équipe et un budget pour jouer la Ligue des champions et on a gâché cette opportunité. Il faut assumer. On ne peut pas maintenant nous demander d’investir des mille et des cents. J’entends des choses à droite et à gauche, comme quoi on serait intéressés par Loïc Rémy ou André-Pierre Gignac. Mais si leur prix, c’est 15 ME, je crois qu’on n’est pas au fait de la réalité du marché », a fait comprendre le dirigeant bordelais, qui a fait passer le message comme quoi la venue d’un attaquant était très loin d’être une obligation avec l’effectif actuel.
« Si c’est pour prendre des gars moins chers mais pas forcément meilleurs que ceux dont on dispose, je ne vois pas où est l’intérêt. Jean Tigana a un groupe de vingt-neuf joueurs. Cavenaghi peut jouer devant, c’est un buteur. Il l’a prouvé dans le passé. Bellion également. Gouffran peut évoluer comme deuxième attaquant. Et puis il y a Saivet, ou encore le retour de Diabaté. Il a été blessé la saison dernière, mais il avait marqué 14 buts avec Ajaccio en Ligue 2 la saison d’avant. On est sereins », a assuré Triaud, qui ne veut pas toutefois ôter tout espoir à ses supporters. Les ventes d’Alou Diarra ou de Yoann Gourcuff, certes loin d’être acquises, pourraient permettre de renforcer ce secteur de jeu, au risque d’affaiblir un peu trop son milieu de terrain en cas de départ conjugué de ses deux internationaux. Le marché des transferts est décidément impitoyable.