Les Girondins de Bordeaux ont tremblé très longtemps avant le but libérateur de Marouane Chamakh à quelques minutes de la fin contre l'Olympiakos (2-1). Le champion de France a fait l'essentiel et se qualifie pour les quarts de finale de la Ligue des Champions.
Vainqueur 1-0 en Grèce, Bordeaux pensait avoir fait le plus dur en huitième de finale de la Ligue des Champions. Mais mercredi soir à Chaban-Delmas, les Girondins ont bataillé jusqu’à la fin du match pour venir à bout (2-1) d’une équipe de l’Olympiakos courageuse et qui n’a jamais renoncé. Bordeaux rejoint Lyon dans le top 8 européen, mais que cela a été très dur.
La rencontre ne pouvait pourtant pas mieux commencer pour Bordeaux puisque dès la 4e minute de jeu, sur un coup-franc excentré sur la gauche, Yoann Gourcuff trouvait la lucarne opposée et donnait un avantage aussi rapide que précieux aux Girondins (1-0, 4e). Sur l’ensemble des deux matches, le champion de France menait 2-0 et pouvait donc aborder beaucoup plus sereinement une rencontre disputée sur un rythme assez soutenu. Maîtres du terrain, les Bordelais tenaient facilement le choc et se créaient même quelques occasions à l’image de Gourcuff, encore lui, qui butait sur le portier de l’Olympiakos dans un duel initié par une boulette d’un défenseur grec (39e). Un premier frisson allait toutefois parcourir le dos des supporters girondins dans le temps additionnel de la première période lorsque Derbyshire détournait une frappe de Lua Lua dans le but de Carrasso. Mais l’attaquant du club grec était signalé en position de hors-jeu.
La seconde période débutait sur un tempo tout aussi tranquille mais en quelques minutes tout allait s’enflammer à Chaban-Delmas. C’est d’abord Derbyshire qui se faisait expulser après un deuxième carton jaune consécutif à une méchante faute sur Plasil (60e). Entré à la place de son coéquipier renvoyé au vestiaire, Mitroglou ne trainait pas en route et égalisait d’une frappe lumineuse (1-1, 62e). D’un seul coup, Bordeaux était sous la menace d’un deuxième but de l’Olympiakos, et l’inquiétude montait encore lorsque Diarra, se fait lui aussi expulser pour un deuxième jaune. A dix contre dix, la tension était palpable dans un stade Chaban-Delmas soudainement tétanisé. Les Grecs se jetaient à fond dans la bataille, mais laissaient des espaces dont les Girondins allaient finalement profiter. A deux minutes de la fin, sur un contre, Chamakh prenait le dessus sur son défenseur après un centre de Trémoulinas et marquait le deuxième but qui libérait totalement Bordeaux.