Terrassé par Toulouse (3-0), Bordeaux voit la course à l’Europe se poursuivre sans lui pour le moment. Un crève-cœur pour Laurent Blanc.
La mauvaise passe bordelaise n’est pas encore finie. Jean-Louis Triaud a beau avoir demandé à ses joueurs une série de 12 victoires pour finir la saison, Bordeaux a pris l’eau sur le terrain de Toulouse, laissant largement échapper un derby que les Girondins n’ont jamais eu en main. « On est tombé sur une équipe plus forte que nous, tout simplement. On ne pouvait rien espérer notamment par les 45 premières minutes que l'on a faites. On a fait face à une équipe qui nous a battus dans tous les domaines, notamment dans l'état d'esprit. Dans la densité physique, ils nous ont, à la limite, laminés. Quand on fait une première mi-temps comme aujourd'hui, on ne peut pas espérer grand chose, on ne peut pas gagner un match. On a montré nos limites du moment. L'équipe la plus forte a gagné. On pensait poser des problèmes à l'équipe de Toulouse en jouant au football, un bon football, notre qualité première, mais Toulouse ne nous a pas laissé nous exprimer. Quand vous engagez un match face à un concurrent direct, si au niveau de l'état d'esprit vous n'êtes pas à la hauteur, cela fait tout de suite la différence. Et dans ce domaine-là, Toulouse était largement supérieur à nous. Ce soir, on a été mauvais dans l'exploitation du ballon. Notre adversaire a été très bon », a souligné l’entraîneur des Girondins, qui a reconnu sans mal qu’André-Pierre Gignac avait beaucoup œuvré pour le succès toulousain dans cette rencontre.
« On pensait pouvoir bloquer cette récupération, mais avec un joueur aussi important dans cette façon d'aller de l'avant, comme l'est Gignac, on n'a pas pu. On avait espéré le bloquer pour ne pas permettre à Toulouse de partir en contres, mais le seul problème a été que le meilleur homme du match a été Gignac », a souligné Laurent Blanc, très déçu de n’avoir pas trouvé le remède pour bloquer celui qui est redevenu ce samedi le meilleur buteur du championnat de France.