Les supporters bordelais s'inquiètent de plus en plus sur la situation de leur club au moment où on va commencer à parler de la DNCG. Selon un spécialiste, l'avenir de Gérard Lopez à Bordeaux est intrigant.
Banquier de profession, mais également chroniqueur dans Génération After et dans la Revue de l'After, David Gluzman était l'invité de l'émission Le Talk organisé par Web Girondins sur Youtube. Supporter des Girondins de Bordeaux, il s'est longuement penché sur les comptes du club au scapulaire dévoilés la semaine passée. Et il s'est projeté sur la situation actuelle de l'actuel 14e du classement de Ligue 2. Dans l'impossibilité de remonter en Ligue 1 en fin de saison, Bordeaux est dans une situation financière plus que tendue. Et pour David Gluzman, Gérard Lopez est désormais face à la réalité, à savoir que la valeur de son club n'est pas à la hauteur de l'argent qu'il a investi, ce qui bloque toutes les discussions.
Lopez et Bordeaux, ça coince de plus en plus
Bordeaux : 50 millions de déficit, la DNCG attend Gérard Lopez https://t.co/6FxwTAYlU8
— Foot01.com (@Foot01_com) April 29, 2024
Dans sa longue et détaillée intervention, celui qui est aussi spécialiste en financement structuré, estime que les exigences de Gérard Lopez et celles d'un possible repreneur sont totalement incompatibles. « Qu'y a-t-il comme solution pour la saison prochaine ? On parle d’un prêt bancaire, mais je suis banquier et s’il y a bien une chose que Gérard Lopez sait faire dans le football, c’est de lever de l’argent. En cas de défaut, quelle sera la valeur du club pour que la banque se rembourse ? Un prêt bancaire, je suis surpris, mais Gérard Lopez est quelqu’un de surprenant (…) Un investisseur ? Mais le club vaut zéro, les parts des Girondins de Bordeaux valent zéro. À partir du moment où tu as une dette incompressible de 50 millions d’euros et une somme équivalent à une trentaine de millions d’euros pour participer à la saison prochaine, tu n’as pas envie de rémunérer Gérard Lopez. La valorisation, c'est ce que Gérard Lopez en veut, à savoir ce qu’il a injecté, donc plus ou moins 45 millions d’euros, et la valeur, c'est ce qu’un investisseur est prêt à mettre. Alors, déjà, il n’y a pas eu des offres fermes, mais si 11 ou 12 personnes ont eu accès à la data room (Ndlr : les infos confidentielles sur les comptes et l’état du club), il n’y a eu aucune offre. Et surtout pas une offre en gardant Gérard Lopez comme majoritaire ou minoritaire (…) Il a investi, il a fait perdre de la valeur, il doit partir sans rien. Il ne veut pas financer et il ne veut pas vendre, alors que le club vaut 1 euro », explique David Gluzman, forcément inquiet de voir Bordeaux tomber de plus en plus bas.