L’entraineur des Girondins assure que les clubs français étaient très loin de pouvoir retrouver les sommets européens.
Sorti dès le premier tour de la Ligue des Champions puis éliminé au tour suivant en Coupe UEFA, Laurent Blanc espère bien pouvoir retenter sa chance la saison prochaine. Néanmoins, pour l’entraineur bordelais, la seule performance envisageable pour un club français est de parvenir à passer les phases de poule. « Notre finale à nous consistera à passer le premier tour. Voilà la réalité », lance d’emblée Laurent Blanc dans un entretien à L’Equipe. Pour l’ancien champion du monde, les différences sur le plan des finances avec les clubs anglais, espagnols et italiens sont rédhibitoires, mais pas seulement.
« Tous ceux qui disent que le football français souffre d'un manque d'argent, de structures, de mécènes, de la fiscalité... ont raison. Mais le seul qui a dit que son plus gros problème, c'est sa culture, c'est Raynald Denoueix. En Espagne ou en Italie, le football est un vecteur essentiel dans la vie des gens. En France, à part deux ou trois points géographiques, c'est un loisir, un spectacle. Le problème, c'est qu'on n'arrivera jamais à combler notre retard », estime, pessimiste ou réaliste, c’est selon, l’entraineur des Girondins. Laurent Blanc estime également que sur un plan politique, les clubs français ont du mal à se désengager des institutions dans lesquelles ils ont été créés. « Personne, à commencer par les politiques locaux, ne veut de stades privés. Ils feront quoi, de Chaban-Delmas ? Un musée ? », interroge l’ancien défenseur de Barcelone et Manchester United. Deux clubs qui représentent deux championnats au sommet du football européen. Un sommet auquel le football français n’appartient désormais plus.