Le président de l'OL est bien conscient que son club a besoin de quelques renforts, mais dans l'Equipe il reste prudent concernant Yoann Gourcuff et Ganso, reconnaissant que Lyon ne pouvait plus lâcher autant d'argent que cela sur le mercato.
Un point en deux matches, quelques blessés et un jeu assez compliqué à décrypter, on imagine bien que Jean-Michel Aulas rêvait d’un meilleur début de saison pour l’Olympique Lyonnais. Mais le président de l’OL reste fidèle à ses principes et ne tombe pas dans la déprime immédiate. Maintenant, il sait que son staff et encore plus ses supporters attendant des renforts avant la fin du mercato et dans les colonnes de l’Equipe, Jean-Michel Aulas évoque les deux noms qui reviennent le plus souvent, Yoann Gourcuff et Ganso.
« Ce sont deux joueurs intéressants, d’un niveau vraiment supérieur. Mais on ne peut pas forcer leurs dirigeants. Ces deux pistes sont au point mort. Ganso, son club ne veut pas le laisser partir. Et, pour Gourcuff, Bordeaux a mis la barre très haute, à un tarif qui n’est pas compatible avec celui du marché. Je connais les dirigeants bordelais, Nicolas de Tavernost ou Jean-Louis Triaud. S’il y avait une opportunité, ils m’auraient appelé. Ce n’est pas la peine de se parler par presse interposée. Il n’y a pas eu de nouvelles tentatives officielles ou officieuses. Après, il faut demander au joueur ce qu’il veut faire. Je n’en dirai pas plus. Je ne veux pas mettre les dirigeants bordelais mal à l’aise. Mais s’il veut venir, ce serait le joueur idéal pour Lyon (...) Mais, pour l’instant, on nous a dit stop sur Ganso et Gourcuff et on n’a pas fait le forcing », reconnaît le président de l’Olympique Lyonnais qui doit tout de même avoir quelques infos sur les intentions réelles de Yoann Gourcuff.
Evoquant le budget alloué cette saison au mercato, qui se résume pour l’instant aux 6,5 millions d’euros dépensés pour faire venir Jimmy Briand, Jean-Michel Aulas doit bien reconnaître que les transferts de l’été dernier ont pas mal asséché les finances de l’OL. « Sur la saison dernière, on a dépensé plus de 90 M€. On ne s’est pas trompés d’ailleurs, puisqu’on a été dans le dernier carré européen. Mais l’argent dépensé l’année dernière, on ne va pas le dépenser cette saison. On a beaucoup moins de moyens qu’avant, c’est clair. Mais c’est aussi notre stratégie. Ce n’est pas parce que Cris se blesse qu’on va prendre Adil Rami ou faire revenir Sébastien Squillaci. On a une politique économique, guidée aussi par la crise, et on s’y tient », prévient le patron de l’OL, précisant toutefois que si quelques soldes se produisaient d’ici le 31 août, alors il pourrait ouvrir son portefeuille. De quoi laisser encore un peu de place au rêve pour les supporters lyonnais.