Il a surpris tout son monde. En quittant son club de toujours des Girondins de Bordeaux cet été, Benoît Trémoulinas rêvait sans doute d’une autre destination plus à même de le rapprocher de l’équipe de France. Mais les offres ne sont pas venues et le latéral gauche a préféré prendre la direction du Dynamo Kiev. Aujourd’hui installé en Ukraine, le futur adversaire des Bleus lors des barrages, l’ancien Aquitain évoque son acclimatation et ses difficultés avec le cyrillique.
« Comme le Dynamo était ma touche la plus sérieuse, je me suis décidé à faire le grand saut. Un risque ? Oui, mais je ne suis pas non plus titulaire en équipe de France. J'ai été rappelé en juin en raison de blessures. Je voulais vraiment découvrir une autre culture. Pour ça, je n'ai pas été déçu. À cause de l'alphabet cyrillique, j'ai l'impression de retourner à la maternelle, j'apprends des sons et des mots nouveaux » explique-t-il dans L’Equipe avant de poursuivre sur l’ambiance dans les stades qui représente selon lui la principale différence entre la France et l’Ukraine. « C'est un régal de jouer au stade Olympique. S'il n'est pas toujours plein, il possède une grosse caisse de résonance. C'est pas mal aussi dans les autres stades. Quand on est allé jouer contre le Metalist Kharkiv, les 40 000 supporters, qui ont droit aux fumigènes, en ont allumé près de trois cents. Le stade était tellement en feu que le match a été arrêté. Un truc de fou. » En un mot, c'est le dépaysement garanti pour lui.