Bordeaux fait doublement l’actualité cette semaine, avec sa qualification en finale de la Coupe de France face à Troyes ce mercredi, et la déclaration particulièrement inattendue d’une Ministre du gouvernement sur l’arrivée certains de dangereux hooligans liée à la construction du Grand Stade des Girondins. De quoi donner du gain à moudre à Jean-Louis Triaud, plus concentré sur le sportif que la polémique à l’heure où le club aquitain peut sauver sa saison à la fin du mois au Stade de France. Interrogé dans L’Equipe, le président bordelais a tout d’abord reconnu que son équipe avait besoin d’un trophée, même si ses joueurs manquaient parfois de caractère pour cela.
« Quand il s’agit de décrocher un trophée, on ne fait pas la fine bouche. Bordeaux a été six fois en finale de la Coupe de la Ligue, pour trois succès, et n’a rien fait en Coupe de France avec moi. Au-delà de la légende de cette compétition, des 7.000 clubs engagés, il s’agit d’embellir la vitrine du club. Les coupes commencent à vieillir, elles sont ternes. Je les ai traités de poules mouillées en mars. C’est vrai que ça les avait beaucoup vexés. C’est un bon groupe, avec des garçons charmants, mais je préférerais qu’ils soient parfois un peu plus grincheux », a livré Triaud, avant de glisser un petit tacle sur les fameux hooligans qui vont apparaître à Bordeaux. Pour cela, il explique être allé voir les supporters bordelais à la fin du match à Troyes, et leur avoir fait un petit plaisir.
« Ce que je leur ai dit ? Rien de bien intéressant. Comme ils s’ennuyaient, je suis allé leur dire que j’allais chercher des joueurs. Je vous rassure, je n’ai pas eu besoin de les calmer, il n’y a pas de hooligans chez nous », a prévenu le patron des Girondins, qui compte sur une énorme délégation de supporters pour le Stade de France afin de dépoussiérer son armoire à trophées.