Arrivé il y a quatre saisons à Bordeaux, Cheikh Diabaté a depuis connu un parcours en dents de scie. La première, il flambe avec l'équipe réserve des girondins, et enfile les buts. De quoi tenter sa chance un peu plus haut la saison suivante, en Ligue 2, prêté à Ajaccio. Là encore, le jeune Malien va s'adapter rapidement, inscrivant 14 buts tout en mettant dans sa poche le difficile public corse. La saison dernière, au lieu d'être celle de la confirmation, est un vrai coup d'arrêt dans la carrière de l'attaquant. Prêté à Nancy, il ne rentrera que deux petites fois en jeu.
« Là-bas, j'ai perdu mon temps. J'ai été freiné dans ma progression. En arrivant en retard et en enchaînant les blessures, je n'ai pas eu ma chance, car l'équipe était déjà en place » raconte pour Sud-Ouest Diabaté, qui ne gardera visiblement pas un souvenir joyeux de Lorraine. Revenu à Bordeaux cet été, il commence à s'installer dans le groupe de Jean Tigana, en atteste sa première apparition à Nancy lors de la 13e journée de Ligue 1.
A l'heure où ni Modeste, ni Maazou ne parviennent à s'imposer à la pointe de l'attaque bordelaise, le Malien a une vraie carte à jouer, pour enfin s'imposer dans le club qui l'a fait venir d'Afrique. Patrick Battiston, ancien entraîneur du joueur avec la CFA des Girondins, n'en doute pas une seconde. « Cheick a l'envie. S'il la garde, il peut être la bonne surprise de cette saison… » annonce le technicien, qui ne demande pas mieux que de voir son ancien protégé briller en Ligue 1, sous les couleurs du club au scapulaire.