Alors que le président de Bastia réclame sa démission, Frédéric Thiriez s’est expliqué ce dimanche au micro de Jacques Vendroux. Et le président de la Ligue de Football Professionnel a justifié sa décision de ne pas participer au protocole d’avant-match, tout en affirmant que les joueurs bastiais avaient été « instrumentalisés » dans cette polémique
« Je savais très bien, parce que mon rôle est d’être informé, que dès l’instant où je descendais sur la pelouse il y aurait des incidents. Et que ces incidents allaient entacher la fête et entacher le début du match par des choses tout à fait désagréables. Donc je me suis en quelque sorte sacrifié. Ce n’est pas agréable pour moi de ne pas aller serrer la main des joueurs sur le terrain avant le match. Je me suis sacrifié, dans l’intérêt général, pour que la fête ne soit pas gâchée (…) Personnellement j’ai toujours eu un immense respect pour ce club, qui est un grand club. J’étais au centenaire du SC Bastia là-bas, j’y suis allé encore l’année dernière. C’est un club qui fait partie du patrimoine historique du football français. C’est un grand club. Mais ils nous en veulent, à nous, Paris. Paris c’est la ligue, et c’est son président, a expliqué Frédéric Thiriez, avant d’évoquer la remise des médailles, durant laquelle de nombreux joueurs corses l’ont ouvertement snobé en direct à la télévision. Je ne leur en veux pas. Je pense que quelque part ils ont été un peu instrumentalisés. Cela m’a juste un peu attristé. Je comprends que le score les ait profondément frustrés. D’autant qu’il est vrai qu’à la 19e minute, carton rouge et penalty c’est un peu dur. Cela m’a attristé. Certains effectivement ont refusé de me serrer la main. C’est dommage, ça m’a fait de la peine, mais j’oublierai ça avec le temps. »